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    Noël 2020 chez vert garance

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    Préparation Noël
    Il était une fois une période chamboulée.

    Une période qui pourtant devait être placée sous le signe de l’espoir.

    Eh oui, ce dernier trimestre c’est, il faut le dire, celui qui représente 70 % de mon chiffre d’affaires annuel. Mais voilà qu’à nouveau ce vilain petit virus réapparaît et bloque les espoirs que j’avais en cette période de l’année.
    1/la préparation de l’avant Noël.
    En général, c’est vers septembre que je travaille sur la production, la communication et la distribution de mes carnets. Étant donné que mon entreprise est toute jeune, je manque encore de repères. La première année fut formatrice, la seconde une première mise en place concrète. Cette année, j’ai donc anticipé pas mal d’aspects « techniques » et j’avais donc une « longueur d’avance » par rapport à l’année dernière. J’avais en effet  :

    1- acquis plus de connaissances sur l’entrepreneuriat
    2 – prévu des idées de design et des objectifs de production
    3 – prévu des débuts de ventes dans des boutiques (donc enfin une façon de faire voir mon travail et de le distribuer)
    4 – planifier une vision des tâches à effectuer durant plusieurs semaines.

    Début octobre, me voilà donc installée dans une boutique de créateurs et j’en prévoyais d’autres courant novembre. De bien belles choses se mettaient en perspective.

    2/ un rythme cassé.

    C’est certain, cette pandémie est une vraie catastrophe pour certains, et malheureusement j’en fais partie. Cette épidémie ne me fait pas peur car je crois aux forces de la nature, c’est-à-dire que je crois en une force supérieure à l’être humain. Pour moi, cette pandémie arrive à cause d’un déséquilibre naturel créé par l’homme lui-même. En gros, pour faire court, la nature crée mais elle a aussi le pouvoir de reprendre, de nettoyer, de réguler. j’accepte ma condition. Ce que j’ai beaucoup de mal à accepter, c’est cette gestion de crise à un moment de vie où nous pourrions tous être égaux. Les inégalités se creusent, mais au profit de quoi, de qui ? Au profit de ces mêmes personnes qui pillent les richesses de notre planète sans vergogne, sans se préoccuper du vivant. On nous fait croire que c’est pour nous protéger, mais non, c’est pour nous  enlever des libertés, notamment celle d’expression, afin de faire passer leurs profits avant tout.

    3/alors quoi ?

    je refuse de disparaître sans m’exprimer. Dans mon quotidien il y a parfois des pleurs. Cette situation est angoissante. J’ai du mal à accepter que quelqu’un me l’impose et par la même occasion l’impose à mes enfants. Je refuse de me taire. Je refuse de contenir ma colère. Je refuse d’arrêter de confectionner des carnets, ces outils si cher à mon cœur.

    4/ instinct de survie

    Au fond de moi, j’ai très peur de l’avenir, car je sais que je suis un petit microbe sans trop de défense immunitaire, car toute seule, car marginale dans mes produits, des carnets fait main, lentement, face aux carnets qu’on trouve en grande surface. Les miens sont loin de faire le poids. Leur vente est loin de faire vivre ma famille, mais je me dois pour l’instant de ne pas perdre cette petite lueur au bout du tunnel pour ma famille : instinct de survie.

    En attendant, pour pallier cette peur, avec les enfants on « crabouille » sur du papier tous les jours pour exprimer qu’on est là, qu’on est vivant. Je récupère des bouts de papier par-ci par-là dans des livres, dans des cahiers. Cette matière deviendra bientôt ma matière première pour de prochains carnets, encore plus responsables, encore plus en respect avec la nature. Je me dis que si je n’ai plus de papier vierge pour écrire, dessiner, utiliser des pages de livres est sûrement l’occasion de repenser un nouveau carnet plus innovant. Et toujours plus protecteur de l’environnement. Ça amène aussi à repenser à la notion de production de productivité. Alors histoire à suivre …

    Tadam

    N’hésitez pas à venir faire un tour à la boutique pour rencontrer de nombreux créateurs.