• confinement et émotions
    Fragements de vie

    Coronavirus et émotions : le début du confinement

    Le premier mois de confinement, à cause du coronavirus, et les émotions qu’il suscite.

     

    Cela fait un mois que nous sommes confinés. C’est irréaliste, complètement fou, impensable ! Aujourd’hui, je me sens mieux, mais ce coronavirus, le choc de l’annonce du confinement, aura créé chez moi des émotions violentes, parfois irrationnelles, mais le moment de bascule vient de survenir chez moi. Un certain apaisement remplace désormais la colère.

     

    Une annonce coup de poing du confinement😕.

     

    Je me souviens du tout début du confinement. Nous sentions à la maison que quelque chose se préparait, notamment quand l’État nous annonça, le jeudi, qu’à compter du lundi suivant les écoles seraient fermées, et ce jusqu’à nouvel ordre. Nous avons décidé que nos enfants n’iraient pas au collège le vendredi, que nous n’irions pas voter. Quelle stupidité de la part de notre gouvernement de maintenir la tenue d’élections dans ce contexte ! Quel manque d’intelligence ! Et ce n’était là que le premier des messages contradictoires qui allait me mettre les nerfs en pelote.

    Nous étions enfermé chez nous, privés de nos libertés premières, la faute à un virus qui n’était soi-disant pas plus méchant qu’une grippe. Pas besoin de masque ! Confinement de 15 jours uniquement, mais potentiellement reconductible. On avait vu ce qu’il en était en Italie, je savais que ça durerait plus longtemps que ces 15 jours. J’étais en colère parce que je ne comprenais rien de ce qui se passait.

     

    Un coup dur peut en cacher un autre.

     

    Il faut dire que cette annonce est très mal tombée. Elle faisait suite à mon désir de quitter la boutique Regards de créateurs. J’étais démoralisée, brisée, dans un état de doute incroyable. Mon idéal de boutique et de réussite s’évaporait aussi rapidement que l’espoir qu’il avait engendré. Je me sentais totalement dépourvue, sans repères, sans désir de continuer à produire mes œuvres d’art. Bref, j’étais vidée🤕😢.

    Les premiers jours ont été très durs. Je ne comprenais rien, ni ces mesures d’enfermement, ni le pourquoi du comment nous en étions arrivés là. Je me sentais épuisée, rétamée, sans goût, sans objectifs. Déprime totale quoi ! Envie de dormir tout le temps, de grignoter. Pas envie de prendre un stylo pour écrire ou dessiner, une aiguille pour coudre ou que sais-je ? Je voulais tout foutre en l’air, ce gouvernement qui nous mentait, cette vie de merde qui me ballottait une fois de plus d’espérances en désespoir.

     

    Heureusement…

     

    Fort heureusement, il a fait beau. Nous n’avions pas le droit de sortir dans la rue, mais nous pouvions sortir dans notre jardin. Les enfants étaient contents, se roulaient dans la boue, nous faisaient tourner en bourrique en arrachant les fleurs et autres. Malgré tout, nous avions la chance de pouvoir profiter du grand air, du soleil, contrairement à nos voisins que nous voyions sur leurs minuscules balcons.

    Ces bulles d’oxygène m’ont permis de reprendre un peu pied. Aujourd’hui, je me sens mieux, le plus dur semble derrière moi😎🙂. Les émotions ont été violentes, m’ont montrée que l’on ne peut se fier qu’à nous-même et surtout pas à un gouvernement qui croit qu’il maîtrise l’inconcevable.

  • Fragements de vie

    Décision de quitter la boutique Regards de Créateurs

    décision

    Après les doutes, la décision.

    Je vous ai parlé de mes doutes dans un précédent article. Ils ne cessaient de m’empêcher de profiter pleinement de l’expérience au sein de la boutique Regards de Créateurs . Ils m’ôtaient même l’envie de continuer à produire de nouveaux carnets. Il me fallait donc prendre une décision. Mais avant cela, je voulais en avoir le cœur net et me suis rendu à la réunion du 12 mars.

    La réunion.

    J’avoue, sans mon mari, je n’y serai probablement pas allée. Pourquoi ? Les échanges que nous avions par mail, certains créateurs et moi, se terminaient souvent, pour ne pas dire toujours, par une forte incompréhension😤. Je ne voulais que proposer des petites choses pour alléger certains, pour montrer mon investissement au sein du collectif. Mais depuis cette réunion manquée, je me trouvais rabrouée assez sèchement, avec des messages souvent moralisateurs.

    Donc, je ne voulais pas me rendre à cette réunion où la presque totalité du collectif devait être présente. C’était pour moi l’occasion de voir tout le monde et de me faire ma propre idée comme me l’avait conseillé une des créatrices. Mon mari m’a convaincu de m’y rendre, pour en avoir le cœur net. Je m’y suis donc rendu et ai rencontré presque tout le monde. Et me suis faite ma propre idée.

    Une ambiance hostile à mon égard.

    Autant le dire tout de suite, l’ambiance était hostile à mon égard, en particulier de la part de Lili. J’ai vite compris que je n’étais pas la bienvenue. L’une des créatrices ne m’a pas regardé de la réunion, pas une seule fois dans les yeux ! Une autre m’a dit qu’il serait bon d’afficher les prix. Elle n’avait même pas ouvert un seul de mes carnets alors qu’ils étaient sur place depuis mi-décembre et qu’une fiche descriptive, avec ce prix, y était insérée durant tout ce temps ! Elle n’en avait rien à faire de mon travail ! Comment le vendre dès lors ? Combien de ventes ai-je ratées par sa faute ?

    On me demandait de m’investir, Ils évoquaient l’idée que je soit trésorière de l’association, sans même m’en parler😮, mais je ne désirais pas l’être, parce que ce poste exige des responsabilités que je ne me sentais pas en mesure d’assumer pour plein de raisons. À la place, je proposais de remplacer celui ou celle qui deviendrait trésorière en assumant certains de ses jours de présence en boutique. J’ai été mise en boîte par Lili assez sèchement, certains prenant néanmoins ma défense en argumentant que c’était exactement ce que je disais qui était une preuve d’investissement. Mais non, la cheffe en décidait autrement.

    Le malaise grandissait. Je me sentais mal.

    Ma décision de quitter la boutique.

    Après la réunion, je suis sortie de la boutique avec Stéphanie et Thibault, le photographe de la boutique. Nous avons discuté un peu et quand Thibault nous a quittées, j’ai parlé plus longuement et à cœur ouvert avec Stéphanie qui depuis notre rencontre restait positive à mon égard. Elle est tombée des nues lorsque je lui ai dit tout ce que Lili avait bavé sur le dos des créateurs. Elle était choquée ! A priori, j’étais la seule à qui l’on avait fait ces confidences gênantes et pesantes.

    Je suis rentrée chez moi dans un drôle d’état. J’étais en colère, déçue, totalement démoralisée. Et puis il y avait ce truc, ce coronavirus qui arrivait. J’avais peur. Peur de retourner à la boutique parce que peur de tomber sur des gens venimeux qui me ferait du mal par leurs mots blessants. Peur d’y aller la boule au ventre. Peur de ne plus réussir à avoir envie de créer car même les membres du collectif n’ouvraient pas mes carnets ! J’ai donc pris ma décision d’arrêter la boutique.

    L’annonce.

    Il a fallu l’annoncer cette décision. Et ce ne fut pas chose aisée. Tout s’est passé par mail. Ça a été violent. Très violent. Je rappelle que je n’ai toujours pas reçu mon contrat signé à cette date. Bref, j’ai dit que j’arrêtais, on m’a dit « comme c’est bizarre, juste au moment où on annonce un confinement » alors que j’avais parlé de mes doutes le 12 à la réunion. Nous sommes le 14, jour de mes 43 printemps ! Tu parles d’un joyeux anniversaire ! Suite à ma décision, on m’a dit que je ne récupérerais pas mes chèques de caution😡 !

    J’ai demandé à être mise en contact avec le président de l’association pour que j’explique ce qui clochait par rapport à la restitution de mon contrat. Que je voulais qu’on me prouve mes fautes alors même que je n’avais jamais eu de fiches descriptives de mon travail comme les autres créateurs en avaient (bilingues qui plus est), que je ne figurais même pas sur la plaquette qui annonçait les créateur dits « permanents » (au bout de 4 mois !), tandis que ceux qui avaient depuis quitté la boutique y figuraient encore !

    Prise de haute par certains créateurs, j’ai déballé tout ce que j’avais sur le cœur, on m’a traité d’affabulatrice! J’étais dans un état horrible🤮, je leur ai dit qu’ils pouvaient tout garder de mes créations, utiliser le papier de mes carnets comme papier toilette comme il y avait une pénurie ! Que je ne rendrai ma clé que lorsque j’aurai vu le président de l’asso etc. Au final, j’ai reçu un message me disant que je récupérerais tout mais que j’étais irrespectueuse !

    Aujourd’hui.

    J’étais véritablement hors de moi. Heureusement, j’ai pu échanger avec des créatrices qui étaient parties de la boutique et mes ressentis n’étaient pas tous infondés, que j’avais eu raison et que je n’avais pas été irrespectueuse. Je me suis sentie mieux. Aujourd’hui, je vais bien. Enfin bien… Je ne me sens pas trop mal, mais je suis vidé de toute envie de refaire des carnets. Je ne veux plus en entendre parler. Je veux tous les détruire, ils ne valent rien, ils ont été souillés par cette expérience nocive.

    Et puis on est confiné maintenant. C’est quoi cette histoire😮? J’ai peur. Très peur, pour moi, pour mes enfants. Je n’ai plus de goût à la création, plus du tout. Je ne vois pas qui pourrait avoir envie de mes carnets. Ça ne sert à rien. J’arrête et vais essayer de vivre « normalement » auprès des miens. Je ne sais pas ce que réserve ce confinement. Je vais écrire chaque jour, “Mon journal de confiné” pour essayer de reprendre pied.

  • papier recyclé
    Pratique artistique

    Faire son propre papier recyclé : des Valeurs Vert Garance

    Histoire et papier recyclé

    Pouvoir fabriquer son propre papier recyclé pour certaine couverture de carnet est une très grande satisfaction. Mais avant de vous en parler plus en détail commençons par comprendre d’où vient le papier.

    Vous avez dit papier?

    Le processus de fabrication du papier a évolué depuis des siècles et des siècles, mais il faut savoir que le papier est apparu en 105 après Jésus-Christ. C’est une invention Chinoise.  Le papier arrive en Europe au 11e siècle  et il va détrôner petit à petit le parchemin (défini de parchemin…. ). La fabrication du papier a fait beaucoup de mal à la nature😥. Les forêts, dont le bois des arbres permet la fabrication du papier, ont été saccagées au fil du temps afin de subvenir à nos besoins sans cesse grandissant.

    Revenir à une démarche de « fabrication » de papier maison est quelque chose d’important pour moi. Fabriquer son propre papier n’est pas très difficile en soi, surtout concernant mes besoins relativement restreints de cette matière. En effet, j’en utilise essentiellement sur mes couvertures, ou sur mes intérieurs de carnets.

    Cela me permet donc d’avoir des papiers personnalisés, façonnés main (et réalisés sans devoir acheter de la nouvelle matière). Cela s’inscrit dans la globalité de ma démarche, dans le sens où je fais avec ce que j’ai sous la main, en maximisant la démarche de recyclage et d’éco-responsabilité, et non la consommation à outrance. Qui plus est, recycler du vieux papier, voir du chiffon, comme au siècle d’avant donne une âme à mes carnets à travers ces éléments personnalisés et, cela va de soi, uniques.

     

    Le papier recyclé, un bonheur de fabrication

    La création du papier est une activité riche d’enseignements. J’y apprends les façons de récupérer les matières, ou bien, si je fais du papier végétal, de la manière de récupérer et de préparer les végétaux avant leur transformation. En plus, je peux y incruster des végétaux visibles, ce qui demande encore une acquisition de connaissances. Par exemple, pour une couverture, je peux y incruster de la fibre de laine, des paillettes, et je peux également varier les couleurs avec des pigments naturels. Moi, j’aime travailler sur des couleurs naturelles qui ne dépareillent pas par rapport aux livres que je récupère.

    je fabrique donc mon papier recyclé pour mes couvertures. En terme de matériel, j’ai besoin de peu de choses, simplement une bassine où les différents papiers vont tremper. J’ai besoin de couverture de laine pour faire sécher mes papiers. J”utilise également un vieux mixeur pour mixer les fibres entre elles et j’ai construit moi-même mes cadres. Dessus, je couche le « nouveau » papier. Ce n’est pas plus compliqué que cela 😊! J’aurai bien évidemment l’occasion de revenir sur cette pratique et sur les aspects beaucoup plus techniques du papier.

    Les différentes étapes pour fabriquer du papier recyclé

    La préparation de la pâte à papier avec du papier recyclé. On va couper des petits morceaux assez fins qu’on va les tremper dans l’eau. J’aime bien les laisser tremper toute une nuit comme ça je sais qu’ils seront bien humides. Ensuite, je les travaille avec un vieux mixeur pour en faire la pâte à papier.

    Il y a ensuite une proportion eau et pâte à papier à respecter pour pouvoir faire du joli papier, et ainsi former la feuille. Il faut bien mélanger l’eau avec la pâte à papier. Ensuite, on prend un cadre qui définira la forme à donner au papier. On va lever le papier. On va prendre le temps d’égoutter l’eau pour que le papier ait l’épaisseur que l’on souhaite.C’est à ce moment-là qu’on peut incruster  des végétaux . On va ensuite coucher le papier sur un feutre, on va le presser et le laisser sécher.

    Il y aura bien sûr un dernier travail de finition avant de pouvoir s’en servir comme couverture, ne serait-ce que pour que tout sois bien précis. Après, on le colle, le vernis pour le protéger. Voilà, j’espère que cet article vous aura plu ! Ici vous présente un carnet qui a été réalisé avec des feuilles d’un vieux livre et de la sauge sauvage en incrustation.

    Voilà tout ce qui fait que j’aime fabriquer mon papier😍, cette connaissance à approfondir, cet art de la récupération et ses problématiques techniques J’espère donc que cet article vous aura plu ! En avant-première, je vous parle de mes prochains essais. Il s’agira de papier ensemencé. C’est une idée qui m’est venue suite à ma rencontre avec Léna Jestin des archives dormantes. À bientôt.

    Autre carnet avec du recyclage : Le carnet en bois

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  • nouveautés vert garance
    Fragements de vie

    Des nouveautés chez Vert Garance

    Vert Garance et ses nouveautés à Étable-sur-Mer

    C’est toujours un plaisir de sortir et présenter des nouveautés. Est-ce-que celle-ci vont trouver acquéreurs??? Avec impatience on attends les retours des clients qui confirmera ou infirmera nos choix.

    MILAË Sweet’s

    Une nouvelle énergie de travail va commencer ! C’était chouette de rencontrer un nouveau lieu MILAË Sweet’s qui accueillera mes carnets (une boutique située à quelques kilomètre de chez moi)🤩… J’aime ce principe de boutique car il n’y a pas de permanence à faire et, surtout, je connais la personne qui est à la tête de cette nouvelle boutique. Je sais qu’il s’agit de quelqu’un qui s’intéresse vraiment à mes créations et à ma démarche créative. Caroline a décidé d’ouvrir sa boutique pour défendre le travail de l’art et de l’artisanat. Elle même est artisane et confectionne des broderies contemporaines en points compté.Elle exposera des œuvres et d’objets uniques (luminaire, bijoux, tableaux, accessoires textiles, aquarelles, photographies…).

     

    Regards de Créateurs

    Cela dit en passant, Je n’ai toujours pas rencontré l’équipe de Regards de créateurs😥. Dans le groupe privé, servant pour la gestion et l’organisation de la boutique, je viens de me faire remonter les bretelles car je voulais trop m’impliquer… En gros, on ne bouscule pas l’ordre établi… Oh mais pardon… ça fait juste long pour moi de ne pas savoir à qui j’ai à faire. Entre tout ce qui me revient en mémoire de ce que j’ai entendu sur les uns et les autres lors de mon installation… J’aimerais pourtant vraiment me faire une idée par moi-même…Et toujours pas de contrat, je commence à m’inquiéter et la moutarde commence sérieusement à me monter au nez…Permettez-moi l’expression!!!  Et mieux vaut éteindre le feu pour le moment. En attendant, je  vous dévoile quelques nouveautés qui seront chez Caroline.

     

    nouveautés vert garance
    Couverture en bois
    onglets couleur chocolat
    Reliure copte

    Carnet Récup’ en hommage à mon père.

    C’est une recherche autour de boites de cigares. Je les avais entassées et stockées bien précieusement chez mes parents. Je les avais même oublié. Ce n’est qu’à la mort de mon père que je les ai retrouvé. « Marielle on jette ça ? Non maman je les récupère et peut-être qu’un jour j’en ferai quelque chose » Merci papa pour ton inspiration, des années à fumer tes cigarillos. C’était ton petit plaisir du soir et je trouvais l’odeur écœurante. Aujourd’hui voici les boîtes revisitées, une super opportunités de nouveauté pour vert Garance🥰.

    Pour aller plus loin

    Se renseigner : MILAË Sweet’s

    Découvrir le travail de caroline :  sa page Facebook

    Découvrir Étable sur Mer

    En parlant Récup’ découvrez ou redécouvrez le carnet façon junk-journal

  • eco-prints
    Pratique artistique

    Je vous parle de mes eco-prints

    eco-print feuille d'érable

    Vous avez-dit eco-print ?

     

    Je réalise mes eco-prints essentiellement sur du papier ou du coton. J’ai récupéré  de ma maman des draps qui ont plus de 50 ans d’âge qui sont une formidable matière première. Il m’arrive parfois de teindre sur du lin comme ici pour ce carnet (en vente à la boutique Regards de créateurs), ou si je trouve des vieux vêtements. C’est un réel défi de faire des eco-prints sur du coton. Si le tissu n’est pas mordancé, l’impression sera floue. Il faut beaucoup de préparation pour le tissu, aussi bien pour le nettoyage avant impression que pour le mordancer.

     

    Nettoyage des tissus

    Pour les tissus que j’utilise, comme ils n’ont jamais étaient utilisés, ils sont rêches. Je dois les faire tremper dans l’eau une première fois, toute une nuit. Puis je les passe en machine à 90°, avec un peu de lessive St Marc. Ils vont alors s’assouplir. Une fois secs, je coupe de morceaux pouvant être facilement utilisables pour les carnets. En général, ce sont des bandes de 40 centimètres. Ces morceaux sont beaucoup plus faciles à stocker. Ensuite ces morceaux sont soit mordancés ou soit découpés en lanières, pour faire du tissage ou des rubans pour le packaging des carnets.

     

    Le mordançage.

    C’est un nom un peu barbare quand on y pense🤔. Mais c’est une étape importante si on veut pouvoir voir une emprunte dessinée. Celui ci peut se faire avant le bain d’eco-print ou pendant la cuisson. On peut utiliser du sulfate d’aluminum, du sulfate de cuivre ou du sulfate de fer. Après une recherche, j’ai pu voir qu’il était possible également de mordancer la fibre de laine ou de soie avec des produits laitières. Je doute que sur du coton cela soit possible… ça reste à essayer. Le mordançage au cuivre est surtout utilisé dans la technique de la teinture naturelle, a essayer également sur un travail d’eco-print. J’en ai déjà un grand sourire d’avoir de la matière à expérimenter!

     

    La préparation des plantes.

    Il faut aussi préparer les plantes. Parfois les réhydrater. Connaitre la composition de ces dames car plus il y aura du tanin (même si elles en possèdent toutes) et plus tu t’assures d’un bon résultat 😊😊😊. Ce qui me passionne dans l’éco-impression, c’est  la découverte du résultat.  Aujourd’hui après de multiples et multiples tentatives et d’échecs, j’arrive à un niveau où mes impressions sont stables et dont le résultat s’approche de ce que je recherche et ait imaginé. Mais je sais aussi qu’il me reste beaucoup à explorer. La technique des eco-prints reste bien mystérieuse car elle ne dépend pas que de moi : la nature à également son rôle à jouer. Des fois elle nous réserve des surprises heureuses, parfois mauvaises. C’est quelque chose que j’aime beaucoup car je maîtrise pas tout le processus. La nature est bien mystérieuse.

    reliure nid d'abeille sur lanière cuire
    ecoprint papier
  • Fragements de vie

    Différence entre artisanat, création et mon stand dans la boutique

    Le fait main, l’artisanat, la création.

    Je veux revenir avec vous sur les trois notions que sont le fait main, l’artisanat et la création. Pour moi, elles sont vraiment distinctes et ne répondent pas aux mêmes exigences. Mais avant cela, je voulais aussi vous parler de l’installation de mon présentoir dans la boutique Regards de créateurs. Il s’est avéré compliqué de réussir à mettre mes carnets en valeur.

    Le stand.

    Chez moi, toutes mes créations sont disposées dans une vitrine. Celle-ci est assez grande, en bois blanc. Mes carnets et autres créations sont tous mis à l’intérieur, et elles trouvent dans cet espace leur cohérence, soit par la taille, soit par les couleurs, soit par les types d’ouvrages. Mais en arrivant devant mon stand, de couleur sombre (noir et gris), le casse-tête a commencé. Dans ma vitrine, les carnets sont à la verticale, ici, ils sont à plat pour la plupart, et ça ne me plaît pas. J’aime qu’il y ait du volume, mais là 😕. Les présenter à plat ne convient pas à l’idée que je m’en fais.

    Alors j’essaye plein de positions, j’essaye de trouver une cohérence, mais entre 20 carnets (sur ce présentoir) et plus d’une quarantaine chez moi, l’effet n’est pas du tout le même. Je suis insatisfaite du résultat. J’expérimente plein de « formules » (par taille, par couleur) pour donner un impact visuel convenable. Je me suis arrêté sur cette présentation en attendant d’avoir plus d’expérience. Il faut que je sois patiente, c’est ma première implantation de magasin. Vous en pensez quoi ? Dites-moi si vous avez des idées. Ce sera un échange avec plaisir😉.

    L’artisanat, la création et le fait main, la même chose ?

    C’est vrai, on pourrait croire que ces trois notions sont les mêmes, et cela me pose problème, éthiquement parlant. Et puis aussi parce que je n’arrive pas à trouver ma place entre ces trois dénominations. Pour moi, je considère mon travail comme de l’artisanat d’art, car j’utilise des savoirs, comme la reliure par exemple, qui sont rattachés à l’artisanat. Et comme je les enjolive à ma manière, j’obtiens donc de l’artisanat d’art. Mais cela ne me convient qu’à moitié🤨.

    Pour moi, le fait main est une distraction. Elle ne repose pas sur une rigueur particulière. Le but est de se faire plaisir, en loisir, pour soi-même. L’artisanat, c’est pour moi beaucoup de rigueur, de savoir-faire, mais cela implique, en gros, de refaire à peu près tout le temps la même chose, ou du moins de répéter des objets sur les mêmes processus pour des résultats similaires, avec une certaine perfection.

    Imparfaites.

    Enfin, la création s’appuie sur une démarche intellectuelle et un savoir-faire. Mais à la différence de l’artisanat, je ne peux pas (et ne veux pas😛) reproduire sans cesse le même objet. J’ai des bases relativement solides dans plein de domaines, mais n’arrive pas à me mettre dans un moule de « perfection ».

    En ce sens, mes travaux comprennent des défauts. Oh, pas de grands défauts, un novice ne les remarquera peut-être pas, mais moi je les vois, je sais qu’ils existent. Au point que des fois je ne veux pas mettre le carnet en vente. Je dois m’y forcer. Aujourd’hui, maintenant que je comprends ces trois notions, je me sens plus détendue à l’idée de mettre en vente un carnet avec un « gros »défaut. Parce que ce défaut 😍 fait partie de son charme, de son âme aussi, en quelque sorte.

    carnet aquarelle teinture curcuma et impression textile Vert Garance
  • Fragements de vie

    Permanence à la boutique Regards de Créateurs

    boutique Regards de Créateurs

    Première permanence Regards de Créateurs

    Tout d’abord je vous souhaite une douce et heureuse année 2020 qu’elle soit remplie de bonheur, d’humanité et de créativité. J’ai fait ma première permanence à la boutique Regards de Créateurs, à Dinan (22) et j’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer les clients (qui pour la plupart étaient des gens de passage).

    J’étais étonnée et agréablement surprise par leur bienveillance . Ils étaient curieux, posaient un tas de questions sur les créations de chacun. J’ai essayé d’y répondre pour le mieux… Je n’ai malheureusement toujours pas rencontré l’équipe. Sauf Stéphanie Mousquey qui était là par hasard, pensant que c’était le jour de sa permanence. J’en ai profité pour lui poser un tas de questions sur qui elle était, son processus de création… Elle est créatrice de bijoux en zinc, Elle dessine elle-même ses motifs et découpe ensuite les pièces. Elle arrive à faire de la dentelle avec du zinc c’est incroyable et terriblement beau !

    Elle aime l’idée d’une matière presque brute,d’une empreinte découpée à la main.
    Elle aime la simplicité de cette matières qui lui donne une liberté d’expression.

    Les créations de Stéphanie

    Ces bijoux m’inspirent un mélange de style moderne et ethnique. Des bijoux peuvent être portés tous les jours, mais je les imagine portés par des femmes avec un port de tête gracieux pour les mettre en valeur. Avec cette couleur gris clair qu’est le zinc, toutes les couleurs de peaux seront illuminées. Je vous encourage à aller vite faire un tour pour découvrir son univers. Et passez à la boutique faire des folies ! On peut dire que c’est encore Noël.

    Les créations de Vert Garance

    Voici un carnet sur le thème de ma chère région : la Bretagne. J’ai retrouvé un vieux bouquin en brocante sur le port de Légué (22). La couverture du livre m’a inspirer cette reliure copte. J’aime l’idée de pouvoir faire revivre, recycler un ouvrage. Celui-ci pouvant même devenir un objet de décoration dans un bibliothèque. Il est composé de 7 cahiers et la reliure copte lui permet de s’ouvrir entièrement. Plutôt astucieux pour écrire n’importe où.

    Je vous souhaite une bonne journée ! À bientôt.

    Autre carnet disponible en boutique, des carnets façon junk-journal : Vole vole papillon 

    Découvrez le port du Légué

  • Pratique artistique

    Ma passion pour la broderie

    Et si on parlait broderie.

    Avez-vous passé de joyeuses fêtes de Noël ?

    Aujourd’hui, je suis d’humeur à vous parler de mon rapport à la broderie.

    Ma passion pour les travaux d’aiguilles

    Elle a commencé dès mon plus jeune âge. Ma mère, qui était femme au foyer, cousait beaucoup, tricotait et brodait beaucoup également. Elle tissait aussi à la machine, faisait du crochet… Toute mon enfance, je l’ai regardée, imitée, et un jour le Père Noël m’a apporté une machine à coudre rose. J’ai toujours été nulle en tricot. Quant au crochet, je connais bien les points mais je suis toujours obligée, à un moment de l’ouvrage, de téléphoner à ma maman pour lui demander un détail technique.

    À l’âge de 8 ans, le toujours fameux Père Noël m’a offert ma première « bible » des points de broderie. J’ai tout de suite accroché avec la broderie. Elle est depuis ce jour restée une de mes activités de travaux d’aiguilles préférées, avec le tissage (manuel).

     

    Ce que j’aime dans la broderie :

    C’est les différentes matières de fil et la multitude de couleur de fil existante. J’aime travailler en couleur analogue et c’est un bonheur de trouver des couleurs si proches dans le nuancier. Impossible de se tromper de couleur en travaillant ainsi, et si je veux aller plus loin, travailler des chromatiques complexes, je peux vraiment expérimenter beaucoup de pistes de travail. C’est pour ces raisons, pour cette palette de possibilités, que la broderie est, pour moi, une activité pleine de ressources.

    Pour les points, c’est pareil ! Il en existe une multitude, plus ou moins durs. Mais les points les plus simples, bien maîtrisés et agencés d’une manière originale, sont du plus bel effet. Connaissez-vous le « slow stitch » ? C’en est une preuve évidente. Et là encore les possibilités sont infinies. Un autre exemple de points simple et qui donne un rendu incroyable : le Sashiko. Je trouve cette technique incroyablement belle. C’est une broderie Japonaise qui était utilisée jadis pour réparer les vêtements usagés, les consolider. Aujourd’hui c’est une broderie décorative.

    Les points que j’affectionne ce sont les points festonnés, les points de chaînette et d’épine.

     

    Les Bienfaits de la broderie

    La broderie est pour moi une activité reposante et déstressante, car elle demande de la concentration et de la minutie. C’est donc mon activité du soir pour faire redescendre la pression de la journée. Ce qu’il y a de chouette dans cette activité, c’est qu’elle ne demande pas de place. Elle ne nécessite pas non plus de beaucoup de matériel : seuls une aiguille, du fil et du tissu sont nécessaires.

    On peut choisir une broderie réaliste que l’on effectue à partir d’un dessin (soit fait par soi-même ou en l’ayant décalqué), mais on peut aussi broder de « la forme ». Il est également très intéressant de se lancer sans idées particulières, car ça permet à notre créativité de s’exprimer pleinement.

     

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    broderie
    slow stitch
  • décision
    Fragements de vie

    j’intègre une boutique de créateurs

    boutique

    Grand changement dans ma vie : j’intègre une boutique de créateurs !

     

    Depuis le 9 décembre je fais partie de l’équipe de la boutique Regards de Créateurs à Dinan. C’est la première fois que je participe à une telle aventure. J’ai toujours été intimidé par les autres créateurs, notamment avec des pensées du genre : « les boutiques de créateurs, ce n’est pas pour moi, elles sont faites pour les gens de talent, avec une réelle recherche artistique, jamais je pourrais être sélectionnée par une boutique… »

    Pourquoi intégrer une boutique ?

     

    Lorsque j’ai pris la décision de devenir professionnelle et de m’immatriculer, je savais que j’allais être confronté aux autres, qu’il allait falloir assumer mon statut de Créatrice (un mot assez vilain dans une famille comme la mienne, une famille d’ouvriers, qui plus est ayant fait le choix d’adopter une petite fille noire… Sûrement pas avec la pensée qu’elle développe de l’« Art »…)

    Et c’est par hasard, en rentrant d’une formation à la Chambre des métiers, que je postule à une annonce du groupe facebook crealOuest.

    Cette formation de la CMA« Vendre et argumenter », animée par un intervenant, m’avait donné des ailes. Elle m’a aidé à porter un regard beaucoup plus respectueux sur mon travail. J’en profite pour saluer le travail remarquable qu’ils font auprès des artisans. Les formations sont de qualité et aident concrètement les entrepreneurs en leur donnant des outils leur permettant de s’insérer dans le monde professionnel avec plus de confiance. Je conseille à tous les artisans créateurs de se rapprocher des chambres des métiers pour bénéficier de ces formations si variées, qui passent par l’organisation, la gestion, le management, la vente, la communication, le marketing….Bref.

     

    Surprise !

     

    j’ai eu une réponse favorable très, très rapidement de la boutique de créateurs. Je n’ai pas encore rencontré toute l’équipe, seulement 2 créatrices. Elles étaient présentes lors de mon installation (Sandrine Hamel, céramiste qui est, je crois, la créatrice de la boutique, et Lili Froger, mosaïste, qui m’avait répondu un grand oui et que j’avais rencontré avant d’accepter le contrat).

    C’est la pleine période de Noël. Cela me paraît bizarre de vendre d’autres créateurs sans les connaître, sans connaître leur démarche créative non plus. De mon côté, j’ai posé pas mal de questions lors de mon installation, donc je m’estime capable de répondre aux éventuelles questions de la clientèle. Pour mes produits, j’ai essayé de mettre un maximum d’informations sur mes fiches tarifs : entre le papier fait main, les différents grammages, l’histoire de chaque carnet… Je me demande comment font les autres créateurs pour parler de mon travail ???

    Lien vers le FB la boutique Regards de Créateurs

  • Fragements de vie

    C’est bientôt Noël chez Vert Garance

    Noël, période stressante.

     

    Comment allez-vous? De mon côté je peux vous dire que je suis dans une période de stress. Les jours raccourcissent, il fait froid et j’entre dans cette nébuleuse qui n’est jamais facile à vivre pour moi. Cette nébuleuse se nomme “Noël et fêtes de fin d’année” et correspond à une période que je n’aime pas du tout, pour plusieurs raisons très personnelles. Qu’est-ce qu’elle implique ?

    Pourquoi autant de stress ?

    D’une part, je m’oblige à produire afin de pouvoir exposer mes “produits” lors de différents marchés de Noël. Pour moi, c’est très anxiogène, car ça veut dire beaucoup de renouvellement d’un seul coup. Vous le savez, mon entreprise est jeune et elle m’oblige à une organisation béton, ce qui n’est pas encore parfaitement rôdé. En effet, concilier vie personnelle (parce que je travaille à la maison et que les enfants ne sont pas encore à l’école) et professionnelle n’est pas aisée.

    Je dois, en plus des solutions techniques relatives à la fabrication de mes carnets, je dois aussi affiner l’organisation de mon temps de travail professionnel. Succinctement, cela concerne principalement à mieux planifier mes projets. Mieux m’organiser me permettra d’éliminer du stress. Avoir de l’avance, produire plus régulièrement et non par à-coups, devraient me permettre d’être plus “relax”. J’imagine que c’est l’une des étapes de toute jeune entreprise que de trouver ses marques, qui plus est quand on est auto-entrepreneur ( et donc seul face aux tâches à accomplir).

    Marché de fin d’année, Noël avec ma famille.

    Cette année je ne participerai qu’à un seul marché de Noël. j’envisage par contre de proposer des ventes privées. Si tout va bien, j’aurai fini ma production “de Noël” à la fin du mois de novembre. Je pourrais ensuite me consacrer uniquement à la décoration et à la scénarisation de mon stand de vente. Enfin, j’espère que tout le mois de décembre sera consacré à la journalisation de mon daily December (chose que je n’avais pas pu faire l’année dernière à cause de mon accouchement prématuré). Et puis, parce que c’est l’esprit de Noël, garder un peu de temps pour me reposer, profiter de ma famille et consacrer du temps à rêver des futurs projets de 2020.

    Création junk journal Noël 2018.

    Visitez la boutique.

    Préparation du daily december 2018