Fragements de vie

Je vous parle de ma passion pour les fleurs, mes découvertes qui me font grandir, mes coups de blues, mon quotidien à essayer d'allier vie perso et vie professionnelle.

  • couverture enfant
    art textile,  Fragements de vie

    Août chez Vert Garance, les ateliers vlogs continuent !

    Bien le bonjour à vous qui passez par ici, déjà la mi Août, le temps passe et ici il n’y a pas d’ennui… On pourrait même dire que le rythme de l’entreprenariat s’invite petit à petit dans ma vie même si les résultats visibles sont encore loin de l’être.

    Je garde confiance et les ateliers Vlogs me montrent que j’avance, je fais bel et bien face à la procrastination. Le plus dur dans cette création d’entreprise c’est la solitude, on m’avait pourtant prévenu mais j’avoue que c’est pas facile et surtout en ce mois d’Aout où fournisseurs et partenaires sont en vacances… Allez, haut les cœurs, dans moins d’une semaine on pourra dire “bye bye Aout” et “bonjour septembre”…

    En attendant je vous glisse dans ce message les 2 derniers ateliers vlogs.

  • Fragements de vie,  vlog

    Atelier Vlog

    Il faut toujours que je me lance des défis d’où l’atelier Vlog…

    Surement parce-que ça me donne “l’obligation” d’avancer ou plus qu’obligation, le “prétexte…

    Toujours est-il que je me suis dis en ces vacances 2023 au lieu d’écrire ou en plus d’écrire, tu vas filmer ton quotidien.

    • ça te donnera un point de référence pour juger l’avancé
    • ça changera de point de vu et d’espace de diffusion
    • ça te permettra d’expérimenter de nouvelle chose

    J’espère que le format vlog vous plaira, j’attends vos retour 😉

  • art textile
    création entreprise,  Fragements de vie

    Mon histoire avec la fibre textile

    Fibre textile : Laine, dentelle, galon et bout de tissu.

    J’ai toujours été entouré de fibres textiles, et ce depuis mon enfance. Ma mère adoptive avait un élevage de lapin angora. Elle filait et tricotait sa laine elle même. Elle nous confectionnait nos vêtements. Autant dire que les travaux d’aiguille n’avaient aucun secret pour elle. Plus tard, lorsque je me suis orientée professionnellement vers le spectacle vivant ( la danse puis le cirque), les matières textiles m’entouraient toujours. À chaque nouveau spectacle il y avait une création de personnage, et qui dit nouveau personnage dit nouveaux costumes (souvent confectionnés dans des matières fluides pour rendre le mouvement aisé. Pour personnaliser ces costumes, chacun faisait de la récupération de bouton, galons, dentelles…).  Enfin, le textile m’accompagnait également dans l’aménagement de mon petit lieu de vie, à savoir ma caravane.

    Ma passion et mon besoin de manipuler des matières textiles est viscérale. Le contact avec le textile est primordial car ça remplit mon être, me rassure, me console, et surtout m’inspire.

    L’expérience professionnelle loin de la fibre textile

    Après le spectacle, puis après ma formation d’art-thérapie (n’ayant pas débouché sur une carrière en institution) j’ai alors fait une tentative professionnelle dans la reliure qui a été peu fructueuse. C’est alors qu’une une petite descente aux enfers a pris place, en partie à cause du Covid…. Mais une visite éclaire de ma mère m’annonçant qu’elle me lègue :

    • son rouet pour filet la laine,
    • son métier à tisser,
    • sa machine à coudre,
    • ses restes de laines à foison et surtout ses kilogrammes de vieux drap d’antan en lin et coton à fait naître une évidence.

    Je ne veux pas que toute cette matière disparaisse en décheterie!

    Ma décision est prise : mettre le textile au cœur de mon activité.

    Grâce à l’art textile je vais la transformer ! Le déclic final, celui du :

    • « je n’ai pas le choix,
    • il faut y aller,
    • je veux contribuer au monde,
    • je veux que mes enfants puissent grandir dans un monde plus vertueux,
    • j’accepte cette mission,
    • je fais la promesse de faire du mieux que je peux » est apparu en voyant le reportage d‘Hugo Clément.
    patchwork

    L’upcycling, le zéro déchet ou la seconde chance ?

    Aujourd’hui c’est un engagement que je prends. Je veux créer avec des matières textiles récupérées qui seront transformées selon mes besoins. Des tissus plus souvent en coton ou en lin, qui pourront être ennoblies par mes soins, c’est-à-dire teintés, imprimés. Tous ces morceaux de tissu seront, assemblés, cousus et pourquoi pas brodés. Si le mouvement contre la fast fashion emploie le mot d’upcylé, d’autres disent qu’il s’agit de Zéro déchet. Pour moi, je redonne une chance à l’existant et je raconte une nouvelle histoire.

    De la couverture à l’art mural au sein d’un studio de design.

    Et pour être sure qu’un maximum de tissu soit transformé, j’ai décidé de faire de la couverture, de l’art mural qui, lui, me permet de mélanger des techniques ancestrales et de techniques contemporaines. Pour être encore davantage sûre d’aller au bout de mon envie, j’ai décidé d’investir dans une machine professionnelle. Elle s’appelle longArm et elle va me permettre de matelasser les surfaces que je vais créer.

    Le studio de design textile Vert Garance est bel et bien en train de naître.

    teinture végétale genade
  • teinture ortie
    Fragements de vie,  Teinture végétale

    La teinture à l’ortie

    La teinture végétale à l’ortie.

    Pour cette nouvelle expérience de teinture naturelle, C’est par une matinée pluvieuse que je suis allée ramasser des orties avec mes loulous qui sont d’excellents assistants. J’aime ces moments en famille où je travaille et où je peux les sensibiliser aux plantes.

    Je n’ai ramassé que la tête avec mon ciseau en veillant à regarder sous les feuilles s’il n’y avait pas de maladie ou des œufs d’insecte. Loin de moi l’idée de déloger ces petites bêtes si importantes pour la biodiversité.

    Utiliser le végétal pour l’art-textile.

    De retour à la maison, j’ai utilisé mon pot d’aluminium, j’ai pesé mes orties pour avoir une référence. Dans la teinture je ne suis pas une puriste de la précision car je pars du principe que toutes mes teintures sont destinées à de l’art textile, et non a être reproduite à l’identique. C’est une teinture qui capte l’instant présent.

    Le tissu que j’ai utilisé était du coton mordancé au lait de soja. Je souligne en passant que j’aime de plus en plus cette méthode de mordançage… Quand je serai plus sure des résultats j’en ferai un post. En attendant revenons à nos orties.

    Le secret de la teinture à l’ortie.

    Le secret dans cette teinture c’est de chauffer longtemps la préparation sans jamais faire bouillir les plantes (sinon la couleur serait « brûlée »). Attention : l’eau doit juste recouvrir les feuilles, ne surtout pas trop en mettre. Quand le moment de tremper les tissus sera venu, nous pourrons rajouter de l’eau au bain… Il faut nous rappeler qu’à ce stade, on essaie de récupérer la substantifique moelle pour une couleur la plus pure.

    Après cette première cuisson, on laissera refroidir tranquillement puis on pourra chauffer la préparation une deuxième fois. Ensuite arrivera le temps de la transformation et de l’oxydation de la teinture.

    C’est bien d’attendre 2 jours pour avoir une jolie teinte vert-de-gris, une couleur tendre et délicate.

    Enfin nous allons rallonger le bain, réchauffer la teinture, et plonger notre tissu sans oublier de le brasser afin d’avoir une couleurs de teinture la plus uniforme possible. Comme d’habitude il faut faire sécher le tissu à l’abri du soleil.

    La teinture à l’ortie est-elle solide?

    Point de vue de la Solidité, je ne suis encore qu’à l’étape du test. Il faut que je lave plusieurs fois le tissu et le fasse sécher pour voir si la couleur est résistante… Après il est toujours possible de reteindre par la suite le tissu.

    Personnellement, j’aime les couleurs avec un aspect délavé, alors ça me va et je suis sûre qu’avec la couleur rose de l’avocat le combo fera fureur. A essayer.

  • Fragements de vie

    Résolutions et projets

    Semaine 1, une ligne directrice : l’audace

    Nous y sommes et c’est reparti pour une nouvelle année… quelle sera la promesse???

    Je ne veux pas annoncer mes bonnes résolutions pour la bonne et simple raison que je n’arrive jamais à réaliser la liste entière que je m’inflige.  L’année dernière j’avais arrêté la bonne vieille liste pour ne choisir qu’un mot. Si je me rappelle bien j’avais choisi AFFIRMATION… J’avoue qu’il m’a guidé toute l’année et lors des moments de moins bien, il m’a aidé à remonter la pente. Alors pour cette année je réitère l’expérience et le mot qui m’est venu spontanément c’est AUDACE. Je suis sincère en disant que j’ai dû aller regarder la définition dans le dictionnaire. Autant ce mot est apparu d’un seul coup, je l’ai accepté tout de suite sans savoir de quoi il en retournait exactement, qu’une fois la vague passée, je me suis dis, “bon et maintenant, …”

    Reprendre tout doucement le blog, toujours avec le même objectif : qu’il soit mon journal de bord. Tout l’enjeu est de savoir si je vais réussir à m’y tenir régulièrement… Surement que je vais devoir me délester des “pour un blog, il faut que…” Rien que de l’évoquer et je me sens déjà plus libre. Après tout, je n’ai personne à convaincre. Qui veut en savoir plus sur moi, mes projets, mes inspirations, mes aboutissements, mes joies et mes peines, me suivent. Qui veut correspondre avec moi et c’est avec un grand plaisir que je vous répondrais. Vous êtes les bienvenus!

    Semaine 2, un accompagment l’ADIE

    Officiellement, Je peux l’annoncer : j’ai eu la réponse et j’ai été accepté !

    Je rentre dans le dispositif du pass création de ma région. Alors quesako? C’est un dispositif régional qui soutient des projets de création d’entreprise à chacune des étapes de celle-ci en suivant les différentes étapes allant du montage à la structuration financière, mais également en poursuivant avec le suivi post création. Cet accompagnement est financé par la Région Bretagne.

    C’est incroyable ! En rencontrant mes interlocuteurs de l’Adie, j’ai tout de suite senti que j’étais en bonnes conditions pour mener à bien un projet d’entreprenariat. J’ai à cœur de créer une structure qui puisse évoluer dans le temps, dans la pérennité. Ce projet que je suis en train de mûrir, c’est une histoire de résilience mais aussi de transmission, c’est certain.

    L’idée première est, pour rester vague, de monter un studio de design textile autour de mes savoir-faire (couture, broderie, tissage, teinture) et de fibres naturelles chinées, recyclées, transformées pour l’univers de la décoration.

    Semaine 3 : Une commande à terminer, pression ou pas pression???

    Cette commande est à destination d’un membre de ma famille. On pourrait alors dire “pas de pression” sauf que, parfois, la famille est la pire interlocutrice pour nous donner des retours. La personne en question est ma maman, et elle ne sait pas ce que je lui confectionne, donc j’avoue en toute franchise que j’ai aucune pression. Il s’agit plutôt d’un test pour voir sa réaction. Ma maman est une femme ayant les doigts en or. Si je suis si amoureuse de la matière laine et du textile en général, elle en est la responsable. Elle tricote, elle crochète, elle brode, elle coud, elle tapisse, elle décore… Bref les travaux d’aiguilles et l’univers de la maison n’ont aucun secret pour elle. Sa couleur préférée est l’améthyste, d’où ce choix de couleur de départ. Perso je trouve que je n’ai pas assez documenté ma création car il manque de gris. Ce sera un bon exercice et je compte lui confectionner deux cousins qui seront assortis à la couverture.

  • Fragements de vie,  Pratique artistique,  Recherches en cours

    Semaine du 14 Fevrier 2022

    Cette semaine le thème ou les choses sont venues naturellement était twist.

    J’ai pensé à mes cheveux, lorsque je me fais des vanilles et la laine fut une évidence, souvent je dis de mes cheveux que ce sont des nuages…

    Et le rose? Je ne sais pas… J’ai pris ce que j’avais sous la main en stock… Mais je crois que cette couleur, je ma manie naturellement depuis que je fais de la teinture à l’avocat.

  • Fragements de vie,  Pratique artistique

    Semaine du 7 février 20220

    Je participe au challenge instagram #fabricreipes organisé par Jayne Emerson.

    J’ai découvert cette artiste par hasard et le hasard fait bien les choses. Son travail, j’en ai rêvé tout en me disant :

    -C’est impossible de créer des tissus texturés et de caractères

    -Jamais personne ne l’a fait enfin tu ne l’as jamais vu

    -Et admettons que tu arrives a créer ce que tu as dans la tête, tu n’en feras rien car ça ne sert à rien !

    Et là, je découvre en vidéo l’univers de Jayne, c’est une grosse claque car non seulement c’est possible, il y en a qui le font magnifiquement bien et ça peut être utile aussi bien pour de la décoration que dans le stylisme…. Elle propose une formation pour aborder ses différentes techniques. J’étais chaude bouillante pour y participer et au moment de valider ma place, une petite voix : « du calme, tu es sur l’émotion, ne devrais-tu pas profiter de ce challenge qu’elle organise pour voir si tu te sens bien là-dedans ??? » et j’ai suivi ma petite voix de la raison.

    Ce challenge c’est 1 thème par jour, 28 jours de création. J’ai choisi de travailler sur le même format. Cela va me créer des échantillons dont certains pourront être transformés ou approfondis. J’ai sélectionné des matières pour ne pas m’éparpiller. C’était l’occasion de ressortir certaines de mes teintures et ecoprints que je n’avais pas envie d’utiliser pour mes carnets.

    Certains jours, il m’arrive de confectionner 3 panneaux dans la journée. Je suis étonnée par la facilité d’exécution qui se mets en place, je ne pense pas je fais, mes mains dansent avec les matières et c’est plutôt très très agréable. je ne m’occupe pas des finitions car je sens bien qu’elles seront une étape à part entière et j’ai déjà des idées qui fourmillent dans ma tête.

    Donc histoire à suivre, en attendant voici l’échantillon d’hier et d’aujourd’hui en travail :

  • carnets de création,  Fragements de vie

    Semaine 01 février 2022

    Pour la mémoire, cher journal, cette semaine fut placée sous la création de ce carnet façon junk-journal. Je dis façon car il n’y a aucune récupération, que de la création de visuels pour les pages papillons et les pages avec le contour fleuri.  J’ai également retravaillé les couleurs d’un livre pour enfants et j’ai imprimé sur calque pour jouer avec la légèreté et la transparence. Les tissus de la couverture sont travaillés façon patchwork et surpiqués avec la double aiguille.

    Ai-je pris du plaisir à le réaliser?

    A vrai dire j’ai été consciencieuse car il s’agissait d’une commande. J’ai beaucoup aimé la partie recherche et assemblage des tissus. J’ai beaucoup aimé la création sur logiciel de retouche photo de la page fleurie et des papillons.  J’ai adoré voir le rendu de l’impression sur calque. Mais j’avoue que la confection de la couverture cartonnée et l’assemblage des cahiers avec celle-ci a été beaucoup moins “marrante”, avec un gros stress (savoir si ça allait marcher d’un point de vue technique de reliure). J’étais encore sur de l’invention ou j’ai fait, j’avoue, 3 prototypes avant d’être sûre que les matériaux (stabilisateurs pour le patchwork) allaient être harmonieux avec la couverture traditionnelle cartonnée et la reliure apparente…

    Ouf, c’est fait et ça à beaucoup plus!

     

  • Fragements de vie

    La semaine de l’investigation

    Investigation N°1

    La semaine dernière, j’ai pu constater que les carnets étaient un prétexte à quelque chose. Mais  quoi ? Telle a été la question qui a envahi ma tête.
    J’ai pu  identifier le fait qu’il y a certaines choses que je cache ou que je rejette (comme mon passé dans le spectacle, dans le cirque, tout comme ma couleur de peau qui, pour moi, est un handicap). Et pourtant cela fait partie de ma personnalité créative, de ma nature rêveuse et lente.

    Tu sais cher journal, j’ai le sentiment qu’il va falloir arrêter de se cacher, qu’il va falloir oser être ce que je suis.  Là où j’aurais été angoissée et où je me serais sentie en danger, c’est autre chose qui s’ouvre à moi.

    Il y a comme une petite voix à l’intérieur qui dit « allez vas-y c’est là, c’est maintenant ! Sors tous les bouts de tissu, tous les bouts de laine, tous les bouts de je sais pas quoi qui sont dans ton atelier et puis vois ce que tu as envie de créer avec. Si ce n’est pas un carnet, c’est pas grave. »

    Investigation 2 :

    Il y a obligatoirement quelque chose d’autre, obligatoirement.

    Cher journal, aujourd’hui je me réveille et je pense à ce que je suis, à mon passé, à ce que je suis devenue, à ce que j’ai traversé dans la vie. Je pense aussi à ce que j’aimerais faire demain, après-demain, ou dans 10 ans. Je me dis que c’est impossible, que je ne peux pas faire autre chose de ma vie que de l’art ? Que rester toute ma vie vendeuse au magasin nouvelle couture ce n’est pas possible ! C’est pas une vie, pas celle que j’imagine en tout cas. Je rêve de léguer quelque chose à mes enfants et je rêve de pouvoir travailler avec des gens dans l’économie sociale et solidaire. Je rêve de continuer à travailler dans le beau parce que faire de ses mains des choses ou créer des objets, inspirées de la nature, de la vie qui nous entoure, c’est être en contact avec l’art, c’est travailler avec le “Beau”. Bref, c’ est un mode de vie que je veux assumer. C’est alors que la question (existentielle ) arrive : “pour faire quoi ?” “Marielle ne tourne pas autour du pot, on dirait un chien qui court après sa queue!” ça, ça m’a toujours fait beaucoup rire, ils deviennent comme fous à tourner en rond…

    Investigation n°3

    Tu sais cher journal à ce moment-là connaissant mon indécision légendaire, unie avec ma lenteur, je me suis dit que la réponse n’était pas prête à venir. Puis je me suis souvenue de ce que m’avait posé comme questions mon formateur :

    -si les carnets sont un prétexte, qu’est-ce que tu aimes là-dedans ? Les matières.

    -C’est quoi les matières ? Le tissu, la laine, non les fibres textiles et papiers, le fil, la trame…

    -Pourquoi ? Je ne sais pas, sûrement à cause de ma maman, de mon parcours de danseuse, puis de circassienne….

    Et bizarrement 3 mots me sont venus : métissage, spectaculaire, intime.

    Je me suis alors souvenue les différents types d’artisans qu’il avait présenté :

    -l’artisan et le savoir-faire,

    -l’artisan créateur,

    et enfin

    -l’artisan qui maîtrise plusieurs savoirs-faire,

    et le mot chambre m’est venu. Pourquoi ? Je ne sais pas…

    Dans ma maison, il y a une pièce vide inoccupée, peut-être que la réponse y est…

    À la semaine prochaine cher journal je file pousser cette porte pour voir si il n’y aurait pas….

  • Fragements de vie

    Ma vérité n’est pas la vérité

    Mon Cher journal, lundi 17 Janvier 2022

    lundi 18h30 je suis rentrée à la maison. Mes deux jours de formation « s’inspirer du marché du luxe » sont terminées.
    Je fais le bilan de cette journée et s’il y a une chose que je retiens à chaud c’est que : MA vérité n’est pas LA vérité. Ça veut dire quoi?

    .Du point de vu des neurosciences.

    Nos idées, nos pensées naissent à travers des facteurs que nous ne maîtrisons pas tels que notre ADN, notre éducation et notre personnalité. Nos idées sont influencées par notre vécu de notre naissance à aujourd’hui. Je n’invente pas cette théorie, ce sont les neurosciences qui l’ont découvert et mon formateur en a fait un chapitre entier dans sa formation. Ce qui est fort intéressant car si notre histoire est un peu « pourrie » si on ne prend pas conscience et ne lutte pas contre nos fausses croyances, l’évolution vers nos désirs est peu réalisable. Il explique que là où l’on peut agir, c’est sur ce que l’on fait de ces idées :

    Est-ce-qu’on les croit ou est-ce-qu’on les remet en question ? pourquoi je pense cela, qu’est-ce-qui me fait penser à cela ???

    Tu sais quoi, cher journal, c’est plutôt malin d’incorporer des notions de neuroscience dans une formation telle que celle-ci, car on comprend vite le sabordage ou le sur place d’une activité entrepreneuriale.

    .C’est quoi un créatif.

    La première journée de formation on a décortiqué qui est le créatif, toujours d’un point de vue objectif de la neuroscience, et là les mots sont posés :

    Pour ma part, que je le veuille ou non, mon cerveau à une certaine manière de fonctionner, avec une forte proportion à l’imaginaire et à la lenteur dans mes choix. Je n’ai pas la faculté d’être rationnelle au premier abord. Je comprends certaines phrases qui m’ont été rabâchées « Marielle arrête de rêver », « ah la petite dernière on ne sait pas trop ce qu’on va en faire » « l’art, ne fait pas vivre »  « choisi un vrai métier » « Il faut aller plus vite » « Mais d’où ça lui vient »… Je comprends pourquoi aujourd’hui le mot artiste est si péjoratif pour moi. Depuis toute petite je lutte férocement pour ne pas avoir cette étiquette.

    .Mes fausses croyances.

    Quant à la deuxième journée de formation, c’est là encore une sacrée révélation qu’il faut que je digère. La vie commencerait bien avant la naissance. Étant une enfant abandonnée et l’ayant occulté (c’est pas si grave, finalement ma vie commence quand j’ai été adopté, je suis noire dans une famille blanche, ba, c’est juste une couleur de peau, je suis gênée en présence d’un noir, c’est bizarre, je pleure quand je vois les ségrégations raciales, bizarre aussi, d’où ça vient ? La première chose que j’ai su faire en peinture ce sont les visages à peaux noires….Bref et j’en passe)

    Alors si Ma vérité n’est pas La vérité, dire que :

    1. Mes carnets sont moches et c’est pour cela que je ne vends rien, c’est faux ?
    2. Mes carnets sont trop chers, il faut baisser le prix, c’est faux.
    3. Mes carnets ne font pas le poids face à des carnets de grandes surfaces, pas comparable !
    4. Je n’ai pas de talent pour créer de jolis carnets, faux !….
    5. L’injonction de dire : Je ne pourrais jamais vivre de mon activité est fausse aussi ???

    Au bout de ces 2 journées de formation on peut dire que tout c’est écroulé :

    • Ce que je croyais être.
    • Ce que je croyais faire.
    • Ce que je croyais devoir faire.

    .L’heure de l’introspection.

    Quand je réfléchis au plus profond de moi-même je me rends compte que cette activité de reliure, je l’a fait par dépit. Pourtant, aujourd’hui je n’ai rien d’autre et par manque de courage je n’ai pas essayé de regarder plus loin. Je me suis convaincue que je finirai bien par adhérer au moule, avec le temps ! . À l’époque, je l’ai choisi car je n’arrivais pas à trouver de poste d’art-thérapeute et que j’étais spécialisée dans le remplissage de journal intime, dans la ré-écriture de sa vie. Je me suis naturellement tournée vers l’objet, carnet, album, livre, et je me suis formée. Faire de mes mains m’a permis de dériver ma frustration, m’enregistrer à la chambre des métiers me permettait de garder un pied dans le créatif et j’ai découvert l’univers de l’entrepreneuriat, un milieu passionnant.

    Au fil de ces 5 ans, Je fais le bilan que je ne suis toujours pas rentrée dans le moule, dès que je me mets à l’ouvrage, je stresse, le plaisir n’y est plus. Je bloque sur l’exigence de la technique, du temps que je mets qui est beaucoup trop long avant d’aboutir à quelque chose qui me satisfasse, et si j’arrive au bout, le moment de fixer le prix est une souffrance.

    .Alors.

    Cette formation cher journal c’était pour voir, découvrir un milieu que je ne connaissais pas : le milieu du luxe. Je cherchai aussi des réponses face aux objections que j’ai toujours rencontrées vis-à-vis de mes carnets.

    Et maintenant ????

    j’ai pu identifier que les carnets étaient un prétexte à quelque chose. Mais c’est quoi, ce quelque chose ?