eco-prints
Pratique artistique

Je vous parle de mes eco-prints

eco-print feuille d'érable

Vous avez-dit eco-print ?

 

Je réalise mes eco-prints essentiellement sur du papier ou du coton. J’ai récupéré  de ma maman des draps qui ont plus de 50 ans d’âge qui sont une formidable matière première. Il m’arrive parfois de teindre sur du lin comme ici pour ce carnet (en vente à la boutique Regards de créateurs), ou si je trouve des vieux vêtements. C’est un réel défi de faire des eco-prints sur du coton. Si le tissu n’est pas mordancé, l’impression sera floue. Il faut beaucoup de préparation pour le tissu, aussi bien pour le nettoyage avant impression que pour le mordancer.

 

Nettoyage des tissus

Pour les tissus que j’utilise, comme ils n’ont jamais étaient utilisés, ils sont rêches. Je dois les faire tremper dans l’eau une première fois, toute une nuit. Puis je les passe en machine à 90°, avec un peu de lessive St Marc. Ils vont alors s’assouplir. Une fois secs, je coupe de morceaux pouvant être facilement utilisables pour les carnets. En général, ce sont des bandes de 40 centimètres. Ces morceaux sont beaucoup plus faciles à stocker. Ensuite ces morceaux sont soit mordancés ou soit découpés en lanières, pour faire du tissage ou des rubans pour le packaging des carnets.

 

Le mordançage.

C’est un nom un peu barbare quand on y pense🤔. Mais c’est une étape importante si on veut pouvoir voir une emprunte dessinée. Celui ci peut se faire avant le bain d’eco-print ou pendant la cuisson. On peut utiliser du sulfate d’aluminum, du sulfate de cuivre ou du sulfate de fer. Après une recherche, j’ai pu voir qu’il était possible également de mordancer la fibre de laine ou de soie avec des produits laitières. Je doute que sur du coton cela soit possible… ça reste à essayer. Le mordançage au cuivre est surtout utilisé dans la technique de la teinture naturelle, a essayer également sur un travail d’eco-print. J’en ai déjà un grand sourire d’avoir de la matière à expérimenter!

 

La préparation des plantes.

Il faut aussi préparer les plantes. Parfois les réhydrater. Connaitre la composition de ces dames car plus il y aura du tanin (même si elles en possèdent toutes) et plus tu t’assures d’un bon résultat 😊😊😊. Ce qui me passionne dans l’éco-impression, c’est  la découverte du résultat.  Aujourd’hui après de multiples et multiples tentatives et d’échecs, j’arrive à un niveau où mes impressions sont stables et dont le résultat s’approche de ce que je recherche et ait imaginé. Mais je sais aussi qu’il me reste beaucoup à explorer. La technique des eco-prints reste bien mystérieuse car elle ne dépend pas que de moi : la nature à également son rôle à jouer. Des fois elle nous réserve des surprises heureuses, parfois mauvaises. C’est quelque chose que j’aime beaucoup car je maîtrise pas tout le processus. La nature est bien mystérieuse.

reliure nid d'abeille sur lanière cuire
ecoprint papier

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