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Acheter un carnet de créateur
Pourquoi acheter un carnet de créateur ?
Si vous avez lu mon article précédent Les différentes fonctions du carnet, vous devez absolument lire celui-ci. Pourquoi acheter un carnet de créateur alors que des carnets, vous pouvez en acheter partout dans le commerce. Quelles sont les spécificités du carnet de créateur ? Quelles sont les différences fondamentales entre un carnet lambda et un carnet fait-main ? Qu’est-ce que cela implique d’en acheter un ? Je vous explique tout cela du mieux que je peux.
Carnet du commerce ou carnet de créateur ?
Tout le monde a le choix. Une personne peut choisir d’acheter un carnet lambda dans une grande surface ou une papeterie. Mais avec le temps, sa solidité, sa fiabilité est souvent mise à mal et des feuilles finissent trop souvent par se décoller. Il s’agit là de carnets pas chers, certes, mais cela implique une qualité moindre.
Il est alors possible de choisir l’aspect inverse et investir dans les « grandes marques » (je pense à Moleskine, leuchttrum). Ces carnets sont solides, robustes, mais très (trop ?) classique. Ils sont tous semblables et, c’est vrai, un peu trop « lisses ». Il vous reste alors une troisième solution : choisir de travailler, d’écrire, de jouer avec des carnets de créateurs. C’est évidemment ce que je défends.
En quoi est-ce « génial » de posséder un carnet de créateur ?
Premier point, et pas des moindre, ce carnet est unique ! C’est vrai qu’il sera plus onéreux que ceux achetés dans le commerce, mais il possède plusieurs qualités ou valeurs. La première concerne l’éthique : éthique de fabrication, de rigueur, de choix de matériaux respectueux de l’environnement ou limitant l’empreinte carbone dans sa conception (matériaux recyclés, teintures végétales faites main, avec les fleurs de mon jardin etc)… Il possède de plus un savoir-faire technique et est réalisé, de sa conception à sa commercialisation, par l’ « Homme » (et pas par la machine).
Vous valorisez, en achetant un carnet de créateur, la valeur-travail (et le travail bien fait même si des imperfections, qui lui confèrent une âme, subsistent), le respect d’une tradition remise au goût du jour, le savoir-faire d’un artisan artiste.
Cela peut paraître anecdotique, mais écrire dans un carnet de créateur, c’est aussi un exercice ludique. Vous écrirez sur différentes matières de papiers, sur des formats qui ne sont pas forcément standards (et en plus vous pourrez même partir à la recherche des imperfections qui donnent de l’âme aux objets faits main!).
Mes créations.
Les carnets que je crée sont nés de mes envies d’expérimenter. Ils sont le fruit de mes besoins de toujours découvrir et d’assembler de nouvelles matières. C’est en expérimentant, en combinant mes savoir-faire que j’ai eu l’idée de relier différentes matières, différentes textures etc. Je crois également que de tels carnets peuvent vous permettre d’explorer votre créativité, vos envies en suivant, pourquoi pas, la courbe d’une feuille qui aura laissé son empreinte sur le papier.
Je me sers, pour confectionner des carnets robustes, de ma formation de reliure classique (gage de solidité, de robustesse mais également d’amour du travail bien fait) pour créer des carnets alliant modernité et tradition. Aucune frontière ne s’impose dès que vous l’avez entre les mains ! Vous pouvez y écrire, dessiner, collecter des images, gribouiller, poétiser, coller des photos, bref, il vous appartient et vous pouvez en faire ce que bon vous semble !
Mon expérience personnelle de «carnet addict ».
J’utilise le carnet quotidiennement, qu’il me serve d’outil de développement personnel, d’organiseur, de collecteur d’idées (qui parfois arrivent très vites dans ma tête et qui peuvent repartir aussi vite qu’elles sont venues). Le carnet me permet de laisser une trace, de mieux apprendre à m’organiser, de mieux comprendre le monde qui m’entoure.
Pendant la période du coronavirus, sans le carnet, j’aurai sombré dans la noirceur de la vie, c’est certain. Quant au carnet artistique, livre-objet et œuvre d’art, il me permet de n’avoir aucune limite sur ma créativité et d’arrêter le temps. C’est d’une jouissance exquise😉
Et vous, êtes-vous « carnet addict » ?
Comment le vivez-vous ?
N’hésitez pas à me faire une demande si vous désirez acquérir un de mes carnets ou si vous souhaitez passer une commande particulière (je suis disponible pour vous confectionner le carnet dont vous rêvez!). Dans les deux cas, c’est avec plaisir que je vous proposerai le carnet qui correspond à vos envies et à vos besoins.
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Les différentes fonctions du carnet
À quoi sert un carnet ?
Forcément, cette question doit vous paraître un peu idiote : à quoi sert un carnet ? Non, ne riez pas, elle est sérieuse cette question. Parce que l’objet de tous les jours qu’est le carnet possède des vertus certaines, et des utilisations multiples, qui sauront correspondre à tous. Je vous propose de faire le tour de celles-ci dans ce petit article qui, je l’espère, ne sera pas trop barbant, Je vous listerai les différentes fonctions du carnet et je vous montrerai à quel point cet objet du quotidien peut être un allié dans la vie de tous les jours. Il vous montrera aussi à quel point j’aime le carnet.
Les quatre fonctions d’un carnet.
Pour moi, un carnet est un outil. Il possède plusieurs fonctions importantes. Il me sert d’outil de développement personnel, d’outil d’organisation, d’outil de recherche et d’outil artistique. Que vous réunissiez toutes ces fonctions en un seul carnet, ou que vous possédiez un carnet pour chacune d’entre elles, cet objet bien plus intuitif et pratique qu’un smartphone, vous accompagne où que vous alliez et est un compagnon du quotidien indispensable !
Les différents outils/fonctions.
Si je reprends les choses dans le même ordre, le carnet, en y annotant mes pensées, va me permettre dans un premier temps d’identifier certaines problématiques. Il va dès lors me permettre d’identifier des objectifs et, une fois ceux-ci atteints, de quantifier et de voir le chemin parcouru. Je le nomme « le carnet de développement personnel » ou « carnet de gratitudes » quand j’y fais une listes de Merci la vie.
Le carnet permet également de trier les informations, les demandes, les envies, et de les définir dans le temps. Il permet donc de mieux s’organiser (et donc d’être plus productif). C’est le bullet journal, l’agenda. De la même façon, le carnet s’avère être un super support pour pouvoir écrire, collecter, dessiner des choses, de déposer ses idées, de coller des images ou que sais-je encore ? Il suffit pour s’en convaincre d’imaginer Léonard de Vinci sans carnet. Aurait-il été Léonard de Vinci ou aurions-nous eu connaissance de son génie ? Pas sûr.
Le « couteau suisse » de mes envies.
Enfin, un carnet est un objet d’expression qui permet de s’exprimer pleinement, en mots, en couleur. C’est le principe de l’art-journal ou des livres objet. Tenir un carnet en soi n’a rien de péjoratif. Certains pourraient penser, à tort, que seules les jeunes filles ou adolescentes s’en servent, comme dans le cas des carnets (ou journaux) intimes où l’on peut faire des petits cœurs dans la marge.
Mais tenir un carnet n’a rien à voir avec cela. Ses usages sont multiples. On en revient alors à celui que pouvait en avoir Léonard de Vince, ou même à ceux de Frida kalo. Leur usage est donc bien plus vaste et plus intuitif que les agendas et autres « bloc-notes » sur téléphone portable ou ordinateur. C’est le véritable couteau suisse des mes envies, adapter à ma personnalité curieuse, sans cesse en mouvement.
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Je vous parle de mes eco-prints
Vous avez-dit eco-print ?
Je réalise mes eco-prints essentiellement sur du papier ou du coton. J’ai récupéré de ma maman des draps qui ont plus de 50 ans d’âge qui sont une formidable matière première. Il m’arrive parfois de teindre sur du lin comme ici pour ce carnet (en vente à la boutique Regards de créateurs), ou si je trouve des vieux vêtements. C’est un réel défi de faire des eco-prints sur du coton. Si le tissu n’est pas mordancé, l’impression sera floue. Il faut beaucoup de préparation pour le tissu, aussi bien pour le nettoyage avant impression que pour le mordancer.
Nettoyage des tissus
Pour les tissus que j’utilise, comme ils n’ont jamais étaient utilisés, ils sont rêches. Je dois les faire tremper dans l’eau une première fois, toute une nuit. Puis je les passe en machine à 90°, avec un peu de lessive St Marc. Ils vont alors s’assouplir. Une fois secs, je coupe de morceaux pouvant être facilement utilisables pour les carnets. En général, ce sont des bandes de 40 centimètres. Ces morceaux sont beaucoup plus faciles à stocker. Ensuite ces morceaux sont soit mordancés ou soit découpés en lanières, pour faire du tissage ou des rubans pour le packaging des carnets.
Le mordançage.
C’est un nom un peu barbare quand on y pense🤔. Mais c’est une étape importante si on veut pouvoir voir une emprunte dessinée. Celui ci peut se faire avant le bain d’eco-print ou pendant la cuisson. On peut utiliser du sulfate d’aluminum, du sulfate de cuivre ou du sulfate de fer. Après une recherche, j’ai pu voir qu’il était possible également de mordancer la fibre de laine ou de soie avec des produits laitières. Je doute que sur du coton cela soit possible… ça reste à essayer. Le mordançage au cuivre est surtout utilisé dans la technique de la teinture naturelle, a essayer également sur un travail d’eco-print. J’en ai déjà un grand sourire d’avoir de la matière à expérimenter!
La préparation des plantes.
Il faut aussi préparer les plantes. Parfois les réhydrater. Connaitre la composition de ces dames car plus il y aura du tanin (même si elles en possèdent toutes) et plus tu t’assures d’un bon résultat 😊😊😊. Ce qui me passionne dans l’éco-impression, c’est la découverte du résultat. Aujourd’hui après de multiples et multiples tentatives et d’échecs, j’arrive à un niveau où mes impressions sont stables et dont le résultat s’approche de ce que je recherche et ait imaginé. Mais je sais aussi qu’il me reste beaucoup à explorer. La technique des eco-prints reste bien mystérieuse car elle ne dépend pas que de moi : la nature à également son rôle à jouer. Des fois elle nous réserve des surprises heureuses, parfois mauvaises. C’est quelque chose que j’aime beaucoup car je maîtrise pas tout le processus. La nature est bien mystérieuse.
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Différence entre artisanat, création et mon stand dans la boutique
Le fait main, l’artisanat, la création.
Je veux revenir avec vous sur les trois notions que sont le fait main, l’artisanat et la création. Pour moi, elles sont vraiment distinctes et ne répondent pas aux mêmes exigences. Mais avant cela, je voulais aussi vous parler de l’installation de mon présentoir dans la boutique Regards de créateurs. Il s’est avéré compliqué de réussir à mettre mes carnets en valeur.
Le stand.
Chez moi, toutes mes créations sont disposées dans une vitrine. Celle-ci est assez grande, en bois blanc. Mes carnets et autres créations sont tous mis à l’intérieur, et elles trouvent dans cet espace leur cohérence, soit par la taille, soit par les couleurs, soit par les types d’ouvrages. Mais en arrivant devant mon stand, de couleur sombre (noir et gris), le casse-tête a commencé. Dans ma vitrine, les carnets sont à la verticale, ici, ils sont à plat pour la plupart, et ça ne me plaît pas. J’aime qu’il y ait du volume, mais là 😕. Les présenter à plat ne convient pas à l’idée que je m’en fais.
Alors j’essaye plein de positions, j’essaye de trouver une cohérence, mais entre 20 carnets (sur ce présentoir) et plus d’une quarantaine chez moi, l’effet n’est pas du tout le même. Je suis insatisfaite du résultat. J’expérimente plein de « formules » (par taille, par couleur) pour donner un impact visuel convenable. Je me suis arrêté sur cette présentation en attendant d’avoir plus d’expérience. Il faut que je sois patiente, c’est ma première implantation de magasin. Vous en pensez quoi ? Dites-moi si vous avez des idées. Ce sera un échange avec plaisir😉.
L’artisanat, la création et le fait main, la même chose ?
C’est vrai, on pourrait croire que ces trois notions sont les mêmes, et cela me pose problème, éthiquement parlant. Et puis aussi parce que je n’arrive pas à trouver ma place entre ces trois dénominations. Pour moi, je considère mon travail comme de l’artisanat d’art, car j’utilise des savoirs, comme la reliure par exemple, qui sont rattachés à l’artisanat. Et comme je les enjolive à ma manière, j’obtiens donc de l’artisanat d’art. Mais cela ne me convient qu’à moitié🤨.
Pour moi, le fait main est une distraction. Elle ne repose pas sur une rigueur particulière. Le but est de se faire plaisir, en loisir, pour soi-même. L’artisanat, c’est pour moi beaucoup de rigueur, de savoir-faire, mais cela implique, en gros, de refaire à peu près tout le temps la même chose, ou du moins de répéter des objets sur les mêmes processus pour des résultats similaires, avec une certaine perfection.
Imparfaites.
Enfin, la création s’appuie sur une démarche intellectuelle et un savoir-faire. Mais à la différence de l’artisanat, je ne peux pas (et ne veux pas😛) reproduire sans cesse le même objet. J’ai des bases relativement solides dans plein de domaines, mais n’arrive pas à me mettre dans un moule de « perfection ».
En ce sens, mes travaux comprennent des défauts. Oh, pas de grands défauts, un novice ne les remarquera peut-être pas, mais moi je les vois, je sais qu’ils existent. Au point que des fois je ne veux pas mettre le carnet en vente. Je dois m’y forcer. Aujourd’hui, maintenant que je comprends ces trois notions, je me sens plus détendue à l’idée de mettre en vente un carnet avec un « gros »défaut. Parce que ce défaut 😍 fait partie de son charme, de son âme aussi, en quelque sorte.