• papier recyclé
    Pratique artistique

    Faire son propre papier recyclé : des Valeurs Vert Garance

    Histoire et papier recyclé

    Pouvoir fabriquer son propre papier recyclé pour certaine couverture de carnet est une très grande satisfaction. Mais avant de vous en parler plus en détail commençons par comprendre d’où vient le papier.

    Vous avez dit papier?

    Le processus de fabrication du papier a évolué depuis des siècles et des siècles, mais il faut savoir que le papier est apparu en 105 après Jésus-Christ. C’est une invention Chinoise.  Le papier arrive en Europe au 11e siècle  et il va détrôner petit à petit le parchemin (défini de parchemin…. ). La fabrication du papier a fait beaucoup de mal à la nature😥. Les forêts, dont le bois des arbres permet la fabrication du papier, ont été saccagées au fil du temps afin de subvenir à nos besoins sans cesse grandissant.

    Revenir à une démarche de « fabrication » de papier maison est quelque chose d’important pour moi. Fabriquer son propre papier n’est pas très difficile en soi, surtout concernant mes besoins relativement restreints de cette matière. En effet, j’en utilise essentiellement sur mes couvertures, ou sur mes intérieurs de carnets.

    Cela me permet donc d’avoir des papiers personnalisés, façonnés main (et réalisés sans devoir acheter de la nouvelle matière). Cela s’inscrit dans la globalité de ma démarche, dans le sens où je fais avec ce que j’ai sous la main, en maximisant la démarche de recyclage et d’éco-responsabilité, et non la consommation à outrance. Qui plus est, recycler du vieux papier, voir du chiffon, comme au siècle d’avant donne une âme à mes carnets à travers ces éléments personnalisés et, cela va de soi, uniques.

     

    Le papier recyclé, un bonheur de fabrication

    La création du papier est une activité riche d’enseignements. J’y apprends les façons de récupérer les matières, ou bien, si je fais du papier végétal, de la manière de récupérer et de préparer les végétaux avant leur transformation. En plus, je peux y incruster des végétaux visibles, ce qui demande encore une acquisition de connaissances. Par exemple, pour une couverture, je peux y incruster de la fibre de laine, des paillettes, et je peux également varier les couleurs avec des pigments naturels. Moi, j’aime travailler sur des couleurs naturelles qui ne dépareillent pas par rapport aux livres que je récupère.

    je fabrique donc mon papier recyclé pour mes couvertures. En terme de matériel, j’ai besoin de peu de choses, simplement une bassine où les différents papiers vont tremper. J’ai besoin de couverture de laine pour faire sécher mes papiers. J »utilise également un vieux mixeur pour mixer les fibres entre elles et j’ai construit moi-même mes cadres. Dessus, je couche le « nouveau » papier. Ce n’est pas plus compliqué que cela 😊! J’aurai bien évidemment l’occasion de revenir sur cette pratique et sur les aspects beaucoup plus techniques du papier.

    Les différentes étapes pour fabriquer du papier recyclé

    La préparation de la pâte à papier avec du papier recyclé. On va couper des petits morceaux assez fins qu’on va les tremper dans l’eau. J’aime bien les laisser tremper toute une nuit comme ça je sais qu’ils seront bien humides. Ensuite, je les travaille avec un vieux mixeur pour en faire la pâte à papier.

    Il y a ensuite une proportion eau et pâte à papier à respecter pour pouvoir faire du joli papier, et ainsi former la feuille. Il faut bien mélanger l’eau avec la pâte à papier. Ensuite, on prend un cadre qui définira la forme à donner au papier. On va lever le papier. On va prendre le temps d’égoutter l’eau pour que le papier ait l’épaisseur que l’on souhaite.C’est à ce moment-là qu’on peut incruster  des végétaux . On va ensuite coucher le papier sur un feutre, on va le presser et le laisser sécher.

    Il y aura bien sûr un dernier travail de finition avant de pouvoir s’en servir comme couverture, ne serait-ce que pour que tout sois bien précis. Après, on le colle, le vernis pour le protéger. Voilà, j’espère que cet article vous aura plu ! Ici vous présente un carnet qui a été réalisé avec des feuilles d’un vieux livre et de la sauge sauvage en incrustation.

    Voilà tout ce qui fait que j’aime fabriquer mon papier😍, cette connaissance à approfondir, cet art de la récupération et ses problématiques techniques J’espère donc que cet article vous aura plu ! En avant-première, je vous parle de mes prochains essais. Il s’agira de papier ensemencé. C’est une idée qui m’est venue suite à ma rencontre avec Léna Jestin des archives dormantes. À bientôt.

    Autre carnet avec du recyclage : Le carnet en bois

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  • Fragements de vie

    Fragment de ma personnalité : amoureuse du livre

    Amoureuse de l’objet livre.

    Suis-je une grande lectrice ? Si je me compare à mon mari (chroniqueur musical et littéraire, qui peut écouter une dizaine de disques par jour, qui peut lire un livre en une journée), je ne peux pas me considérer comme telle. Mais le livre, en tant qu’objet, j’aime le toucher, le sentir, le regarder, l’écouter ! Lorsque que je suis en présence d’un livre, tous mes sens sont en éveil.

    De l’objet livre, j’aime sa constitution. J’aime le décortiquer, comprendre comment il est fabriqué. J’aime qu’il soit constitué de cahiers, et non qu’il soit, comme pour la majorité des livres que l’on trouve aujourd’hui,dans le commerce : collé feuille à feuille. De la même façon, il n’existe plus de page de garde, comme dans les vieux ouvrages, à la reliure « classique », source de fiabilité, de solidité. Aujourd’hui, les livres sont fragiles, les pages se décollent dès la première lecture, le livre perd de sa superbe pour devenir un objet de consommation!

    Une fois consommé, jeté aux oubliettes, au fin fond d’une bibliothèque…

    Dans un futur proche, j’envisage de me diriger vers un CAP reliure. Je connais déjà certaines techniques, mais je n’ai pas de diplôme. La vision que j’ai des livres est la même que celle que je peux avoir pour mes carnets d’écriture, à savoir que chaque ouvrage doit pouvoir durer dans le temps, qu’il doit pouvoir vous accompagner partout sans craindre la bataille du sac à main ou d’une poche intérieure de blouson. Cette exigence implique pour moi que tous mes carnet soient cousus.

    Acheter un carnet de qualité pour écrire plutôt que d’acheter un carnet dans les grandes surfaces est également pour moi d’importance. Les écrits sont précieux, pourquoi ce qui les renferme devrait être tristement banal, voire médiocre dans sa fabrication? La valeur d’un carnet n’est rien en comparaison de ce qu’il peut renfermer d’intime.Devoir enfermer ses secrets, ses pensés dans un carnet du commerce, sans âme, construit sans éthique environnementale, est pour moi une sorte de sacrilège.

    Aujourd’hui, nous écrivons de moins en moins sur du papier, c’est aussi une des raisons pour laquelle j’ai envie de défendre le carnet, celui qui dure dans le temps. La valeur écriture est pour moi précieuse, et immortaliser des souvenirs, des idées, des pensés, des dessins ou même des photos, n’a pour moi pas de prix.

    Comme dit le proverbe les paroles s’envolent mais les mots restent.

    Si le cœur vous en dit, découvrez ICI un de mes carnets

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