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Retour sur le salon pour l’amour du fil 2024 (partie 2)
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Retour sur le salon Pour l’amour du fil (première partie)
Du 17 au 20 Avril se tenait le salon Pour l’amour du fil à Nantes (44).
Pour cette 15é édition, des grands noms du domaine de l’Art textile étaient réunis.
Mais avant tout, Pour l’amour du fil est le rendez-vous incontournable pour celles et ceux qui aiment coudre. Un grand choix de stands de fournitures pour broder, coudre, tisser, s’exprimer avec des matières créatives étaient proposé. Les amoureux du fils pouvaient y trouver leur bonheur, aussi bien dans la rencontre avec d’autres créateurs qu’avec des fournitures actuelles et qualitatives.
Je fus invitée par Laurence Hesry, du groupe facebook Simply vintage Addict, à participer au Coin des blogueuses.
Cet espace a été imaginé pour échanger, poser des questions, regarder des démonstrations de blogueuses et instagrameuses actives sur les réseaux sociaux. L’univers du patchwork n’était pas le seul représenté, car s’y trouvait également l’univers des brodeuses, tricoteuses, crocheteuses, couturières.
Les mots d’ordre de ce Coin des Blogueuses sont convivialités, bonne humeur, rigolades, joie, légèreté. Pour y avoir passé 3 jours, j’ai souvent eu des crampes à la mâchoire et j’en suis ressortie avec une telle énergie, que des idées créatives à réaliser dans les prochains mois n’ont pas manqué de germer.
Je remercie chaque blogueuse/couturière pour ces bons moments, voici quelques liens d’entre elles :
- https://www.instagram.com/laurencehesry/
- https://www.instagram.com/aiguillepirate/
- https://www.instagram.com/mclovinnotwar/
- https://www.instagram.com/kakotille/
- https://www.instagram.com/ginacie/
- https://www.instagram.com/patchwork_inspirations/
- https://www.instagram.com/ateliercocopatch/
- https://www.instagram.com/verveine.et.lin/
- https://www.instagram.com/alicegerfault/
Les artistes qui m’ont émus.
gros coup de cœur pour le travail de Justine qui s’articule à partir de broderie Ancienne. En se basant sur une seule couleur, elle va déconstruire, « débroder », les parties inintéressantes et ne garder que ce qui lui parle. Elle va alors reconstruire la broderie d’origine en y ajoutant des éléments de son cru et ainsi raconter une nouvelle histoire. Celle-ci ne manque pas d’y apporter un sens nouveau ainsi qu’un message puissant. En résulte une œuvre souvent pleine de malice qui s’inscrit entre le mot et cette nouvelle image constituée. C’est malin, pertinent, parfois insolent, mais toujours juste. C’est drôle d’ailleurs de constater cette similitude entre son prénom, Justine, et le mot juste…
J’ai découvert son travail en janvier. En effet, des réservations pour des ateliers ont été mises en ligne par le salon, et j’ai tout de suite repéré son atelier sur les bols. Etant attirée depuis quelque temps par le volume, c’était certain, j’avais envie de tenter l’expérience ! Malheureusement, dès début février, son cours était complet. Cependant, lors du salon, j’ai pu voir ces grandes œuvres.
Son travail avec la soie est lumineux. Elle n’hésite pas à la mélanger avec des tissus mats, mais aussi avec d’autres, chatoyants. Elle travaille beaucoup avec les couleurs et les jeux de nuances. J’ai assisté à une présentation où elle échangeait sur son processus de création. J’ai dans mon cœur ressenti beaucoup de chaleur. Pourquoi ? Elle a ce même chemin instinctif que je peux avoir, celui de composer, couper et recomposer.
Elle travaille sur la chute des formes et la teinture de ses propres tissus, ce qui explique cette variété de couleurs et ces nombreuses nuances. Elle a expliqué avoir commencé à teindre car, dans son pays, en Argentine, elle n’arrivait pas à trouver de beau tissu patchwork. En tous cas bravo Madame pour cette créativité, cette façon de faire du beau avec peu de chose ! J’ai découvert une femme généreuse, prête à échanger malgré notre différence de langue. C’est toujours incroyable d’avoir accès à de grands artistes.
Mes expositions : coup de cœur !
J’ai découvert pour la première fois son travail lorsque j’étais élève au conservatoire de Paris, il y a plus de 20 ans. Je suis tombée à la fnac sur son livre carnet brodé que j’ai acheté sans me poser de questions. Il m’a accompagné à partir de ce moment et reste toujours d’actualité. Ce livre était mon moment d’évasion, d’une certaine manière, en étant loin de ma famille, il y avait comme quelque chose de familier qui me rappelait ma mère en train de broder.
L’univers de Léa allait beaucoup plus loin que l’univers de ma maman puisque c’était la première fois que je voyais « en image » toutes ces différentes matières brodées et ce mélange de couleurs. Voir en vrai son travail au salon Pour l’amour du fil m’a procuré une joie immense, ! J’avais, en plus de mon livre et de ses photos, du relief en face de moi à travers ces œuvres physiques. J’ai aussi constaté son évolution en tant qu’artiste puisque les œuvres choisies pour l’occasion permettaient de retracer tout son parcours.
Elle est sans aucun doute la première à m’avoir montré le chemin de la créativité en textile. Sans que je le sache à l’époque, mon chemin de vie allait m’amener à travailler la matière textile.
C’est un travail tout en finesse que j’ai découvert, travail réalisé en tissu et fil. Ce qui m’a beaucoup touché, c’est le propos qu’elle développe autour du voyage, le fait d’utiliser la matière textile pour nous raconter son expérience de rencontre avec différents lieux. Grand respect pour sa carte sur la Martinique et sa citation d’Aimé Césaire…..
Dans le prochain article, je continuerai à vous faire par de mes achats, livre et fournitures mais cette fois ci en version Vlog… Alors restez à l’écoute
Une belle journée à vous et à bientôt
NOTA : pour découvrir les univers des artistes citées ci-dessus, cliquez sur leur nom.
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L’exposition au Mar’Mousse (plérin, 22)
J’ai demandé à Moon de faire un bilan de l’exposition que j’ai tenu au Mar’Mousse pendant 3 mois. C’est de son œil extérieur que qu’il rédige cet article, avec distanciation et recul. Pour info avec Moon on a eu un blog commun il y a quelques années que j’ai adoré tenir avec lui. Il s’occupait de la partie mots littéraires et je m’occupais des défis graphiques et créatifs. Le blog s’appelait : des mots et des couleurs. Puis il a fait cavalier seul sur son webzine Litzic.
Les lieux
Le hasard des calendriers est parfois source de belles expériences. C’est ainsi que Marielle a pu exposer ses œuvres au Mar’mousse, cave et bar à bières situé au port du légué, port séparant Saint-Brieuc et Plérin (il se trouve côté Plérin pour l’anecdote). Ce bar, installé en lieu et place d’entrepôts où étaient stockés, il y a encore une dizaine d’années, des plaques de placoplâtre, est un mélange de pierre et de bois, ainsi qu’un lieu fréquenté par une clientèle dynamique et adepte des bonnes bières artisanales.
Tous les trois mois le lieu organise une exposition et, à la faveur d’un désistement de dernière minute, Marielle a pu y déposer ses œuvres. Malgré une installation difficile, le résultat s’avère saisissant, notamment lorsque les tableaux textiles habillent les murs de pierre. Ils les réchauffent instantanément et ajoutent un côté cocon indéniable. Y étaient visibles, à cette exposition, des tableaux textiles mais également des work in progress, des pistes de travail, des balbutiements, des réflexions.
Accrochés, tant bien que mal, sur un mur noir, c’est la lumière qui émane de ces essais qui frappe l’oeil du néophyte. Qu’il soit venu pour boire un verre ou qu’il se soit déplacé pour l’occasion, des éléments l’intriguent instantanément, comme ces bribes de phrases, ces impressions poétiques, ces matières duveteuses, chaleureuses. Mais les textures étonnent tout autant, l’envie de toucher est palpable et certains ne se privent pas de découvrir, de la pulpe des doigts, les matières en présence. Les avis sont unanimes, tous apprécient l’originalité du travail, le regard de l’artiste, les assemblages de couleurs et de formes. Bien que l’endroit ne soit pas spécialement dédié à l’art, celui de Marielle aimante les regards, déclenche leur salve d’émotions. Difficile de rester insensible à son travail, il invite à tant de rêveries que tout de suite nous sommes happés par lui.
Le vernissage
Lors du vernissage, les louanges ont fleuri de partout. En plus de ses œuvres textiles, des carnets tissus étaient visibles et l’univers proposé par Marielle a énormément ému quelques personnes. Certains saluaient le côté viscéral des toiles, d’autres sa douceur. Chacun y allait de son ressenti, lequel, façonné par une histoire lui étant propre, n’a pu qu’exprimer une part de vérité. L’expérience en tout cas s’est avérée positive, l’affluence étant au rendez-vous, même si génératrice de stress (celui de vouloir bien faire les choses étant extrêmement présent) et de fatigue (être sollicité de la sorte n’est pas si fréquent).
Alors que l’exposition se termine, une autre est déjà en préparation. Celle-ci est le fruit d’une visite au Mar’Mousse, et d’un coup de cœur pour le travail exposé. Ainsi, Marielle se rendra prochainement dans le Loiret, dans un endroit magnifique pour vous faire découvrir son travail et ses nouvelles évolutions.
Texte rédigé par Moon.
Retrouver Marielle sur son instagram
Quelques ressources antérieurs qui annoncées l’expo :
une interview radio à Radio Activ et un article de presse : bonne écoute et lecture
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Collection « Les 4 élements »
Pour cette première collection de 4 couvertures, je souhaitais partir de symboles chers à mon cœur, des symboles qui ont pu, jusqu’à présent, me guider et me protéger à différents moments et périodes de ma vie. Il ne m’a pas fallu longtemps pour choisir d’interpréter les 4 éléments : L’eau, l’air, le feu, la terre.
Une Expérience
Je pouvais partir dans différentes directions, utiliser différentes manières, chercher différentes représentations suivant l’endroit où nous nous situons géographiquement. Ainsi en Bretagne, là ou j’habite, 3 des 4 éléments sont représentés par le Triskel… Mais il manque l’air.
Les représentations dans le feng-shui rajoutent les éléments métal et bois. Il semble plus complet car en plus de cela, dans cette culture, il nous est expliqué que si nous ne cherchons pas une forme d’équilibre, chaque élément peut détruire l’autre, d’où l’importance de les comprendre en terme de force.
J’ai décidé de faire un mélange de mes connaissances sur le sujet et de mettre en forme ou en couleur ce que m’inspirent les 4 éléments. J’ai veillé à garder un équilibre, une harmonie en réinterprétant les formes de la géométrie sacrée dont les origines remontent aux civilisations anciennes.
Feu est la première couverture créée.
Son focus se situe dans le cercle semi caché par les carrés, ce qui pour moi représente la force, la vitalité, et la protection du soleil. Sans soleil, sans cette boule de feu, pas de vie. Le matelassage de cette couverture, en forme vague, symbolise les mirages, ces illusions d’optique qu’on peut voir sur la sable quand la chaleur est trop forte.
Eau, la deuxième créée est une recherche sur les différentes teintures de bleu. Elle semble très structurée, pourtant en y regardant de près, elle est montée de façon à créer un décalage en partant du centre. Tel un tourbillon, elle nous emporte dans son abîme, impression renforcée par son matelassage en forme de vague.
Terre est brûlante et chaleureuse. Les couleurs utilisées sont les couleurs de la terre de mes ancêtres. La présence de triangle intimide et tel les lances de ces fameux ancêtres protègent des intrusions extérieures. Avec Terre, rien ne peut nous arriver, elle est symbole de force intérieure.
Enfin Air est la dernière née, c’est à peine si on voit ce qu’elle représente. En sa présence nous sommes dans un ciel voilé de nuages, les couleurs sont éthérées. Est-ce une maison au loin ? Air est légère et inspirante. Elle appelle à la contemplation, à la réflexion et pourquoi pas la rêverie.
Chaque couverture est unique signée. Toutes sont confectionnées pour vous, pour vos besoins alors n’attendez plus prenez contact qu’on puisse échanger sur votre projet.
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Ré-emploi textile
700 tonnes par an, c’est ce que collecte chaque année l’entreprise Artex. Sa mission consiste en la revalorisation du textile afin de réduire la masse de déchets.
Tout d’abord, ces centaines de millier de kilos de textiles sont stockées, puis triées et conditionnées par des salariés, tous en contrat d’insertion. Mais avant ce travail de fourmi, ces vêtements, chaussures et autres linges de maison sont collectés dans des conteneurs disséminés à divers points stratégiques de l’agglomération briochine. Chaque habitant peut donc y déposer les vêtements, draps et autres matières textiles dont il n’a plus l’usage.Chacun participe ainsi au ré-emploi textile, à sa mesure.
C’est en très grande partie grâce à Artex que nous réussissons à nous fournir en toile metis qui nous sert dans la confection de nos ouvrages.
Ainsi, une seconde vie est donnée à toute cette matière. D’une manière générale, 95% des textiles peuvent se recycler à partir du moment où la matière récupérée est propre et sèche. Les vêtements, draps, couvertures etc. seront revendus tels qu’ils sont ou bien seront reconditionnés (par exemple coupés pour en faire des chiffons). Même usagés, ils trouveront une fonction soit dans des matériaux d’isolation en étant broyés, soit pour la production de nouveaux textiles en étant défibrés..En bref, les possibilités sont diverses et variées.
Hélas, seul 18% de ces 700 tonnes de stock pourront être remis à la vente ou recyclés. Le reste de ces déchets partira à la poubelles et a terme, ils fourniront de la matière pour devenir des combustibles solides de récupération.
De par leur impact environnemental et leur engagement social, même si notre contribution reste modeste dans ce circuit (nous ne leur achetons qu’environ70 kg par an) c’est une fierté que de contribuer, même à petite échelle, au ré-emploi textile en confectionnant nos couvertures, plaids, tentures murales et autres accessoires de décoration pour la maison.
Une industrie gourmande et polluante.
L’industrie du textile est une ogresse. Il faut des quantités faramineuses d’eau pour confectionner ne serait-ce qu’un jeans (7000 à 10000 litres). Il se trouve que beaucoup de cette eau sert d’outil de rinçage et des milliers de litres se retrouvent pollués par des teintures industrielles. Des polluants sont donc transportés dans des rivières, puis reposent ensuite dans des nappes phréatiques, contaminant celles-ci et qui, par ricochet, contaminera les personnes qui la consommeront. Si les normes en France et en Europe sont un peu plus drastiques en la matière, en interdisant par exemple l’utilisation du mercure, dans les pays d’Asie notamment, il n’en est pas de même. La fast Fashion provenant de Chine par le biais de grands groupes ne tient pas compte de ces problématiques. C’est pour cela que nous tâchons de ré-utiliser des matières ayant déjà servi, de façon à ne pas aggraver la situation environnementale. Cela nous paraît plus que jamais primordial.
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Août chez Vert Garance, les ateliers vlogs continuent !
Bien le bonjour à vous qui passez par ici, déjà la mi Août, le temps passe et ici il n’y a pas d’ennui… On pourrait même dire que le rythme de l’entreprenariat s’invite petit à petit dans ma vie même si les résultats visibles sont encore loin de l’être.
Je garde confiance et les ateliers Vlogs me montrent que j’avance, je fais bel et bien face à la procrastination. Le plus dur dans cette création d’entreprise c’est la solitude, on m’avait pourtant prévenu mais j’avoue que c’est pas facile et surtout en ce mois d’Aout où fournisseurs et partenaires sont en vacances… Allez, haut les cœurs, dans moins d’une semaine on pourra dire « bye bye Aout » et « bonjour septembre »…
En attendant je vous glisse dans ce message les 2 derniers ateliers vlogs.
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Atelier Vlog
Il faut toujours que je me lance des défis d’où l’atelier Vlog…
Surement parce-que ça me donne « l’obligation » d’avancer ou plus qu’obligation, le « prétexte…
Toujours est-il que je me suis dis en ces vacances 2023 au lieu d’écrire ou en plus d’écrire, tu vas filmer ton quotidien.
- ça te donnera un point de référence pour juger l’avancé
- ça changera de point de vu et d’espace de diffusion
- ça te permettra d’expérimenter de nouvelle chose
J’espère que le format vlog vous plaira, j’attends vos retour 😉
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Mon histoire avec la fibre textile
Fibre textile : Laine, dentelle, galon et bout de tissu.
J’ai toujours été entouré de fibres textiles, et ce depuis mon enfance. Ma mère adoptive avait un élevage de lapin angora. Elle filait et tricotait sa laine elle même. Elle nous confectionnait nos vêtements. Autant dire que les travaux d’aiguille n’avaient aucun secret pour elle. Plus tard, lorsque je me suis orientée professionnellement vers le spectacle vivant ( la danse puis le cirque), les matières textiles m’entouraient toujours. À chaque nouveau spectacle il y avait une création de personnage, et qui dit nouveau personnage dit nouveaux costumes (souvent confectionnés dans des matières fluides pour rendre le mouvement aisé. Pour personnaliser ces costumes, chacun faisait de la récupération de bouton, galons, dentelles…). Enfin, le textile m’accompagnait également dans l’aménagement de mon petit lieu de vie, à savoir ma caravane.
Ma passion et mon besoin de manipuler des matières textiles est viscérale. Le contact avec le textile est primordial car ça remplit mon être, me rassure, me console, et surtout m’inspire.
L’expérience professionnelle loin de la fibre textile
Après le spectacle, puis après ma formation d’art-thérapie (n’ayant pas débouché sur une carrière en institution) j’ai alors fait une tentative professionnelle dans la reliure qui a été peu fructueuse. C’est alors qu’une une petite descente aux enfers a pris place, en partie à cause du Covid…. Mais une visite éclaire de ma mère m’annonçant qu’elle me lègue :
- son rouet pour filet la laine,
- son métier à tisser,
- sa machine à coudre,
- ses restes de laines à foison et surtout ses kilogrammes de vieux drap d’antan en lin et coton à fait naître une évidence.
Je ne veux pas que toute cette matière disparaisse en décheterie!
Ma décision est prise : mettre le textile au cœur de mon activité.
Grâce à l’art textile je vais la transformer ! Le déclic final, celui du :
- « je n’ai pas le choix,
- il faut y aller,
- je veux contribuer au monde,
- je veux que mes enfants puissent grandir dans un monde plus vertueux,
- j’accepte cette mission,
- je fais la promesse de faire du mieux que je peux » est apparu en voyant le reportage d‘Hugo Clément.
L’upcycling, le zéro déchet ou la seconde chance ?
Aujourd’hui c’est un engagement que je prends. Je veux créer avec des matières textiles récupérées qui seront transformées selon mes besoins. Des tissus plus souvent en coton ou en lin, qui pourront être ennoblies par mes soins, c’est-à-dire teintés, imprimés. Tous ces morceaux de tissu seront, assemblés, cousus et pourquoi pas brodés. Si le mouvement contre la fast fashion emploie le mot d’upcylé, d’autres disent qu’il s’agit de Zéro déchet. Pour moi, je redonne une chance à l’existant et je raconte une nouvelle histoire.
De la couverture à l’art mural au sein d’un studio de design.
Et pour être sure qu’un maximum de tissu soit transformé, j’ai décidé de faire de la couverture, de l’art mural qui, lui, me permet de mélanger des techniques ancestrales et de techniques contemporaines. Pour être encore davantage sûre d’aller au bout de mon envie, j’ai décidé d’investir dans une machine professionnelle. Elle s’appelle longArm et elle va me permettre de matelasser les surfaces que je vais créer.
Le studio de design textile Vert Garance est bel et bien en train de naître.
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La teinture à l’ortie
La teinture végétale à l’ortie.
Pour cette nouvelle expérience de teinture naturelle, C’est par une matinée pluvieuse que je suis allée ramasser des orties avec mes loulous qui sont d’excellents assistants. J’aime ces moments en famille où je travaille et où je peux les sensibiliser aux plantes.
Je n’ai ramassé que la tête avec mon ciseau en veillant à regarder sous les feuilles s’il n’y avait pas de maladie ou des œufs d’insecte. Loin de moi l’idée de déloger ces petites bêtes si importantes pour la biodiversité.
Utiliser le végétal pour l’art-textile.
De retour à la maison, j’ai utilisé mon pot d’aluminium, j’ai pesé mes orties pour avoir une référence. Dans la teinture je ne suis pas une puriste de la précision car je pars du principe que toutes mes teintures sont destinées à de l’art textile, et non a être reproduite à l’identique. C’est une teinture qui capte l’instant présent.
Le tissu que j’ai utilisé était du coton mordancé au lait de soja. Je souligne en passant que j’aime de plus en plus cette méthode de mordançage… Quand je serai plus sure des résultats j’en ferai un post. En attendant revenons à nos orties.
Le secret de la teinture à l’ortie.
Le secret dans cette teinture c’est de chauffer longtemps la préparation sans jamais faire bouillir les plantes (sinon la couleur serait « brûlée »). Attention : l’eau doit juste recouvrir les feuilles, ne surtout pas trop en mettre. Quand le moment de tremper les tissus sera venu, nous pourrons rajouter de l’eau au bain… Il faut nous rappeler qu’à ce stade, on essaie de récupérer la substantifique moelle pour une couleur la plus pure.
Après cette première cuisson, on laissera refroidir tranquillement puis on pourra chauffer la préparation une deuxième fois. Ensuite arrivera le temps de la transformation et de l’oxydation de la teinture.
C’est bien d’attendre 2 jours pour avoir une jolie teinte vert-de-gris, une couleur tendre et délicate.
Enfin nous allons rallonger le bain, réchauffer la teinture, et plonger notre tissu sans oublier de le brasser afin d’avoir une couleurs de teinture la plus uniforme possible. Comme d’habitude il faut faire sécher le tissu à l’abri du soleil.
La teinture à l’ortie est-elle solide?
Point de vue de la Solidité, je ne suis encore qu’à l’étape du test. Il faut que je lave plusieurs fois le tissu et le fasse sécher pour voir si la couleur est résistante… Après il est toujours possible de reteindre par la suite le tissu.
Personnellement, j’aime les couleurs avec un aspect délavé, alors ça me va et je suis sûre qu’avec la couleur rose de l’avocat le combo fera fureur. A essayer.
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Avril et le salon 2023 « Pour l’amour du fil »
Le mois d’avril a été marqué par le salon nantais « Pour l’amour du fil ».
C’était la première fois que je faisais le déplacement et j’en suis revenue avec énormément d’étoiles dans les yeux. Tout d’abord j’ai pu admirer les expositions de grands artistes textile venus du monde entier. J’avais pu voir certains dans des magazines ou en photo sur instagam, mais voir les œuvres en vrai était vraiment impressionnant, notamment parce que j’ai pu découvrir une infinité de détails, de couleurs, mais aussi la densité des œuvres. C’était très Impressionnant également de voir des œuvres textiles de grandes dimensions (4m sur 4m).
De tous les artistes, mon expo préférée a été celle de Galla, pour la délicatesse des pièces, la technique, la sensualité des formes et l’imaginaire de chaque tableau. J’ai pu échanger avec cette artiste simple et accessible et c’était juste wahouuuu…
Je suis revenue du salon avec deux magnifiques livres.
De l’un j’adore le côté historique des quilts. Je trouve extrêmement moderne leurs couleurs malgré leur age. Mais cela ne prouve t-il pas que la courtepointe est intemporelle ??? L’autre livre, qui est celui de Ségolène Schweitzer, qui exposait aussi lors du Salon, m’a marqué par son univers auquel je suis très sensible. Comme moi, elle utilise des matériaux récupérés et chacune de ces œuvres raconte une histoire. Les mots brodés sont présents dans ces œuvres et j’adore cette idée de laisser des messages. Tout est fait à la main, ce que j’admire. Cela dégage une grande symbolique pour moi, celle qui veut dire prendre le temps, lié le corps au service de l’œuvre, perpétuer les savoir-faires hier ancrés et aujourd’hui menacés.
Lors du Salon, j’ai pu tester les longarms de chez handiquiter, no comment, j’en rêve… Et le rêve deviendra t-il réalité ??? Histoire à suivre.
Enfin j’ai rencontré du beau monde, certains avec qui j’échangeais sur instagram et d’autres qui ont été des rencontres du jour avec qui j’espère garder le lien. Ce sont de belles personnes avec un savoir encyclopédique du patchwork et ça me nourrit puisque, quand je suis plongé dans un milieu, j’aime en connaître l’histoire.
Je serai mal à l’aise de m’autoproclamer faisant partie l’univers du patchwork, mais ce salon à dédramatisé cette sensation d’être une « usurpatrice ». Les mauvaises rencontres passées ne voulaient pas m’apprendre la technique parce-que soi-disant cet art ne se transmettait pas à n’importe qui et qu’il fallait que ce savoir soit préservé. Les rencontres faites ce jour-là m’ont prouvé que l’ouverture d’esprit existe, et c’est réconfortant.